A l’heure où les élus sont inquiets de l’effondrement de leur popularité auprès des administrés cocufiés des canulars électoraux d’hier, le Lavandou ne peut se soustraire à son introspection collective.
Le Lavandou n’est pas l’Eldorado vanté aux "bisounours" avec leur sébile tendue au Maitre. La raison de l’individualisme et de l’égoïsme primera toujours sur la vie commune ignorante des 12 millions de français précipités dans la pauvreté. Berlines de luxe, yachts, gogo girls, restaurants étoilés, jetset, argent facile… ne sont que des leurres destinés aux "bidochons" qui logent au camping, avalent des sandwiches et badent les feux d’artifice sur les plages du Lavandou.
Certes notre commune n’est pas la plus malheureuse d’avoir délégué son destin - depuis 26 ans - à un petit clan replié dans la peur du changement.
Depuis 1995, les promesses entrouvertes d’un monde meilleur se sont envolées au flux de la réalité quotidienne. L’Ego, l’argent, les honneurs, les cumuls, les médailles, ont repris leur place éradiquant les contestataires, éreintant les opposants, effrayant les bonnes volontés… muselés par le droit électoral, la liberté d'expression et l’absence de bon sens.
Au Lavandou, au fil des déclarations vérifiables, le Maitre a fabriqué des masques de décoration prohibés, décrété le couvre-feu avant l’heure, prétendu que "Le Lavandou est un jardin…" et "Saint-Clair, un site exceptionnel en partage…" ; que "les événements nautiques rayonnent…" ; que "Le Lavandou se vit toute l’année…" ; que "Le Lavandou est en plein développement économique" avec "le plein emploi des saisonniers " heureux et bien logés ; que "La villa Théo a trouvé son public…" ; que l’administration est désormais "en ligne pour faciliter les démarches"; que son Cinéma de "4 millions € sans recours à l’emprunt est financé avec plus de 63% d’aides extérieures…" ou encore promis un festival du sable, une piscine, l’autonomie énergétique du programme photovoltaïque, la source d’eau chaude, la couverture du théâtre de verdure, le Domaine du Layet réinventé autour d'un Écomusée …
Bref ! Dites-lui ce que vous voulez entendre, le Maitre vous le promettra. Le mensonge électoral au Lavandou est une marque de fabrique à votre écoute depuis 1995. Et ça marche… à 153 voix près !
Alors, les pigeons déçus s’envolent mais d’autres les remplacent. Ainsi va "le plus beau village de France"… entre expulsions forcées sur le port, grues omniprésentes, parcmètres racketteurs, collaborateurs remerciés, rebelles en exil, cynisme ambiant, dette sur les générations futures… où hélas le tourisme de masse, est devenu la seule bouée de sauvetage d’une municipalité en désamour et donne mal à la tête aux lavandourains.
Un système clanique soutenu par une dynastie politique qui cultive une relation ambigüe avec les marchés publics, les promoteurs immobiliers, les réseaux occultes de parrainage, le cumul des mandats… et des électeurs en fuite ou des élus en justice.
La République, du bas en haut de l’échelle, est malade et ses sujets détournent les yeux. Après tout, nous ne sommes que des humains bercés, depuis l’enfance, dans la croyance du Père Noel.