Le club des girouettes en 3 actes

Acte1. Le mistral est le vent qui rend fou nos élus qui passent. Ainsi, aujourd’hui, tous les maires du coin se disputent leurs Ukrainiens…  Celui du Lavandou fait le buzz en allouant deux hébergements d’urgence - à la requête du préfet considérant nos innombrables clapiers - lors d’une réception officielle interdite aux conseillers municipaux d’opposition, qui sauraient bien lui faire de l’ombre.
Pourtant, le 13 mai 2017, l’arrivée d’autres migrants à la Londe avait rassemblé 800 habitants, sur le parvis de l'hôtel de ville, pour accompagner leur maire et ces mêmes élus locaux, décidés à bouter les envahisseurs à la mer, en ces termes : "Le dossier qui nous préoccupe ce jour est lié à l'interrogation d'une population qui découvrent tout à coup l'arrivée de migrants sur la commune. Aujourd'hui, vous avez devant vous, un maire en colère. Et si je vous ai réuni, c'est pour vous dire la vérité sur la vente du Formule 1 de La Londe, dans le cadre du renforcement des infrastructures de logement d'urgence … ". 
Précisons qu’à cette époque un déluge d’arrêtés anti-burkini et de censures de la vêture s’abattaient sur ces réfugiés, comme les bombes russes sur d’autres, pas plus égaux en ce bas monde.
Acte 2. Le plus comique est le ralliement opportuniste de tout ce petit monde au président sortant, qui sentait pourtant le souffre en 2017 pour avoir renvoyé leur candidat fétiche à la maison. Le paradoxe est d'avancer ce choix comme plus judicieux des intérêts de la droite républicaine que leur candidate officielle.
Entre ces deux voltefaces observons la manne des milliards € d'aides adroitement promises aux parjures par le grand argentier sortant pour services rendus. Pour le coup, ce dernier a vite compris la cupidité de ses interlocuteurs.
Acte 3. Ces professionnels du transfuge se préparent maintenant à leur jeu préféré des chaises musicales pour préserver leurs fonctions lucratives car élections et trahisons approchent confirmant ainsi le proverbe : “Un âne à deux pieds peut devenir général et rester âne”

*Sophie Rostopchine, Comtesse de Ségur
 

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