Réveil difficile en Europe où les 27 états membres ont généreusement distribué à leur population une somme considérable pour lutter contre une pandémie qui a subitement disparue des statistiques, tout en cultivant l’idée de son non-remboursement.
Le « quoiqu’il en coute » a été une manne qui a permis aux corps médicaux, laboratoires et chasseurs de prime de tous poils, d’arrondir leur comptabilité sur le dos des crédules collectivités - où la démagogie laxiste va laisser des traces profondes dans les urnes. Dans ce jackpot, même nos commerces de Navarre ont même entrepris des travaux de rénovation pendant la fermeture obligatoire de leur activité alors que les municipalités ont niaisement renoncées à la perception de recettes qui leur font défaut aujourd’hui.
Les préteurs chinois, russes, qatari... se frottent les mains à l’heure du remboursement de l’emprunt de relance temporaire "Next Generation EU" où l’Europe coincée doit imaginer de nouveaux impôts sur le dos des contribuables sans trop se faire remarquer. Les idées à l’étude ne manquent pas : taxe spéciale CEE sur l’IR, taxe carbone aux frontières (votée fin 2022 pour 17 milliards €), surtaxe sur les entreprises internationales planquées en Europe, taxe sur les déchets plastiques… mais tout cela sera encore insuffisant face aux ennuis à venir (Ukraine, climat, migration, énergie…).
Traditionnellement, le budget de l'UE provient des droits de douane, d'un pourcentage de la TVA collectée par les pays de l'UE et d'une part du revenu national brut annuel des États membres et d'autres ressources comme les amendes infligées aux entreprises qui enfreignent le droit de la concurrence de l'UE et les taxes sur les salaires dans l'UE.
Depuis quelques jours la presse répand l’idée que l’Europe échappe de justesse à la récession grâce à ces emprunts. C’est un peu l’image du chasse-neige qui pousse devant lui une masse monétaire démesurée qui ne se réduit jamais.
Si en Europe la planche à billets tourne à fonds, la France s'empare du bonnet d’âne européen, avec près de 3000 milliards de dette (détenue à 55 % par des étrangers). On comprend mieux pourquoi une inflation supérieure à 10% arrange les affaires d’une gestion nationale en pleine dérive. La réforme des retraites n’est qu’un leurre populiste, comme hier le pain et le jeu asphyxiaient la révolte des consciences.
Cercle d’études Reyer
Emmanuel Moreau