Peut-on bâtir son économie sur du sable ?

Par facilité et surtout par manque d’originalité le Lavandou a axé sa communication depuis 30 ans sur son sable, occultant bien d’autres de ses qualités...
Hélas, cet argument a fait long feu avec la concurrence de plages varoises aussi belles et mieux entretenues. Puis le low-cost aérien allié à l’all-inclusive a ruiné l’énigmatique concept de « la station aux 12 sables », ouvrant des horizons encore plus naturels et moins chers aux vacanciers.
Cette monomanie du sable n’aura été qu’un leurre municipal au tourisme banal, faute de valoriser l’arrière-pays, les traditions, l’activité maritime, la gastronomie, l’œnotourisme, le patrimoine artistique … abandonnant la mode des belles parisiennes des années 1920, le casino de la grande plage, les bains de mer bon chic, les régates internationales… aux bidochons, nourrit à la saucisse-frites et aux sardines d’importation, avec pour seul bagage leur sac à dos.
Les clapiers bâtis sans goût parachèvent l’œuvre d’une municipalité opportuniste qui, au début du siècle, vendait déjà son sable par barges entières aux plus offrants des cimentiers varois. Par effronterie, notre Pèso-fum s’en servait encore, de 2008 à 2012, comme circuit de quads sur la grande plage, avant de tenter tardivement de le fixer par l’enfouissement de sacs géotextiles contre le courant Ligure.
Bref ! la communication touristique du Lavandou a besoin d’un sérieux coup de jeune avant de sombrer dans les sables mouvants du baratin politique.
Rien n’est encore fait contre les horaires fantaisistes des commerces, les saisonniers à l’arrache, l’accueil en patois, le stationnement sauvage, l'absence de contrôle sanitaire, l’animation désuète, le sommeil international du port ou l'estival Luna-Park…
Ironisons sur notre belle mairie (insalubre ?) qui va engloutir 500.000 € de rénovation au nez d'une jeune intercommunalité. Cet argent, rajouté au cinéma, la villa Théo, l’Ecole de Danse, les jardins de St Clair, le Grand Jardin et les emprunts à répétition dans notre dos… fait de notre « authenticité » non pas une force mais une destination hors de prix !