Tourisme varois : le poker menteur !

Voulez-vous rire sur les statistiques de fréquentation du littoral varois ?
Côté langue de bois - comme chaque année - c’est un raz de marée estival de +20% avec des taux de remplissage à 95% et des prix d’hébergement fortement à la hausse (parfois multipliés par 2). Toutes les communes du littoral participent à cette surenchère des chiffres via les réseaux sociaux, attachés de presse, revues de complaisance, reportages manipulés… favorisant un tourisme de masse attiré par des animations de patronage, des offres jackpots… une méthode Coué qui n’attrape plus grand monde.
Côté professionnel ce n’est pas l'optimisme mis sur le dos de la météo - tantôt fraiche, tantôt caniculaire - occultant les tarifs exorbitants du transport, du stationnement, de la restauration, du logement, du cornet de glace, du matelas de plage… et les diktats assénés par les arrêtés municipaux (bruit, incivisme, musique, douche, burkini…)… occultant pollution marine, méduses, ozone, eau contingentée, malbouffe…
Ici, payez et vous serez considéré !
Le Var est victime de sa très haute opinion de lui-même et de la pratique d'une désunion entre collectivités où chaque acteur est meilleur braconnier que son voisin à coup de fêtes à neuneu, de pères Noël ventripotents, de feux d’artifices et spectacles de seconde catégorie... car il lui faut remplir les tiroirs caisses en 3 mois. La grande pêche aux touristes use de filets de plus en plus percés sans se poser les bonnes questions, sans étude qualitative, sans remise en cause de ses services, sans coordination. A chacun sa recette, son déguisement, ses mensonges selon ses besoins.
Quel premier bilan pour cette saison estivale 2023 ? un environnement désolant, des polémiques locales, des élus menteurs, des vacances mornes, des équipements dépassés, des administrés vent-debout contre le racket estival et les surtaxes... Bref ! la demande devient urgente sur une nouvelle façon de gérer nos collectivités.
Faute de mercenaires, de putschistes ou de va-t-en-guerre, il ne nous reste que les élections pour corriger nos hypocrisies locales, en se remettant ensemble au travail et sans complaisance.

Cercle d'études Reyer
Emmanuel MOREAU