Cet accident qui demeure le plus grave dans l'histoire du nucléaire civil (de niveau 7 sur l'échelle INES le samedi matin 26 avril 1986 à 1h23 locale), porta un coup fatal au régime soviétique et à la politique d'ouverture et de transparence (Perestroïka et Gladnosk) timidement négociée par le président Gorbatchev. A son tour, l'Union soviétique explosa en mille républiques en 1991. Tchernobyl révéla au monde la fragilité du pouvoir des hommes et les contradictions internes du système communiste qui est seul responsable de cet accident. En effet, les autorités avaient été averties à maintes reprises des risques qu'il y avait à ne pas assurer la maintenance du réacteur et à placer des hommes incompétents à sa direction. Mais en politique, que ce soit en Russie ou en Occident, nous savons tous que la plupart des hommes qui nous dirigent croient toujours que leur situation personnelle ou le prestige passe devant l'intérêt des populations et que leur orgueil est supérieur à l'avis des experts. Mais une fois de plus ce sont les hommes pistonnés placés ci et là pour cirer leurs pompes au lieu de travailler qui, bien involontairement et du fait de leur incompétence, dévoilent les carences du système. Le jour où les politiciens comprendront que cette attitude appartient à une autre époque, leur cote remontera dans les sondages de même que la qualité des services publics.
Tchernobyl a entraîné la première prise de conscience mondiale du risque nucléaire et, seul point positif de cet accident, il incita les Grandes Puissances à organiser la première conférence mondiale sur la réduction des armées nucléaires. Malgré cet accident, la centrale de Tchernobyl continua de fonctionner, au grand étonnement des Russes. Les autorités attendront 1991 pour arrêter le réacteur N°.2 et l'an 2000, soit plus de 14 ans, avant d'arrêter le réacteur N°.3 ! A la demande des autorités européennes la centrale a finalement été abandonnée. Mais d'autres centrales de ce type fonctionnent toujours dans l'ancien empire soviétique, notamment en Lituanie.
Pire, depuis 2003, l'Europe en accord avec l'AIEA et Euratom est même sur le point d'accepter la construction de nouvelles centrales nucléaires en Russie dont certaines basées sur la même conception que celle de Tchernobyl ! Connaissant les risques et les problèmes de conception du réacteur RBMK, Greenpeace et la majorité des scientifiques considèrent que c'est un non-sens et même dangereux de remettre ce type de réacteur en production