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Depuis des années, la rumeur circulait que le maire du Lavandou refusait de créer un Etablissement Public Industriel et Commercial (EPIC) pour la gestion de l’Office de Tourisme, sous prétexte de laisser le monde associatif «privé» s’en occuper.
Ce qui ne l’empêchera pourtant pas de manœuvrer en 2008 pour y placer, au conseil d’administration de l’association Loi 1901 subventionnée à hauteur de 320.000 €, sept membres de son conseil municipal, dont deux vices présidents, et d’y faire engager, au nez et à la barbe de tous les intervenants « privés », l’ancien président démissionnaire au poste de directeur salarié, lui-même élu de la majorité.
Quinze mois après cette OPA, les comptes sont déjà dans le rouge. Voila que, soudainement, dans l’urgence, le maire ne trouve d’autres choix salutaire que de mettre en place ce fameux EPIC ! Refusant par ailleurs à l’opposition, un siège sur les 9 prévus au comité de direction, (+ 7 représentants des professionnels du tourisme) pour incompatibilité d’humeur avec son opposition ! Notre groupe Lavandou Ensemble a donc voté contre la création au 01 janvier 2010 de cet EPIC, puisque pas invités et sans aucune envie de cautionner ni sa gestion, ni son coût.
Si la mission reste la même que l’association sabordée, le financement est lui devenu public, c’est à dire supporté par tous les contribuables ! Donc nulle obligation d’y adhérer, d’y cotiser, d’y participer !  Par la loi tout le monde est logé à la même enseigne, traité sur un pied d’égalité. C’est la collectivité qui assure !
Recettes. Taxe de séjour ; cette contribution principale de son financement, qui freine la fréquentation touristique et incite à la fraude déclarative, rapporte bon an mal an autour de 350.000 € à la commune.  Cela devrait suffire, croit-on, à faire vivre le « machin ».
A cela s’ajoute d’éventuelles subventions, des souscriptions particulières et des offres de concours après appel d’offres, des dons et des legs, le chiffre d’affaire issu de l’exploitation des équipements ou la commercialisation de produits touristiques. Enfin les taxes que le conseil municipal aura décidé de lui affecter (ce qui ne manquera pas d’arriver !)
Dépenses. Frais d’administration et de fonctionnement, (entre autres, reprise des 9 employés + un directeur), frais de promotion, de publicité et d’accueil, frais inhérents à la commercialisation et la réalisation des produits commercialisés (!), frais liés à l’exploitation d’équipements touristiques structurants et frais inhérents à la création d’événementiels.
Ce que nous apprécions,  face aux dérives passées, c’est que son contrôle est soumis à la comptabilité publique et la gestion confiée au trésorier payeur général. Nous sommes aussi, provisoirement, rassurés sur le sort réservé au personnel qui devrait être réintégré dans la nouvelle structure, sans perte des droits acquis. Mais nous sommes plus inquiets sur « l’harmonie relationnelle » qui devra régner entre le comité de direction, le maire et le nouveau directeur à venir ! A nos yeux un « mouton à 5 pattes » dont le passé nous démontre la limite, comme cet ex-directeur de l’OT - prétendu incompétent - viré sans ménagement par le maire et sa courroie de transmission le conseil d’administration de l’OT, aujourd’hui directeur général du circuit Paul Ricard. Difficile équilibre entre servilité et initiative, le casting risque d’être à répétition !
D’une façon générale un EPIC lié au tourisme est le support des grands projets d’intérêt général, aux structures majeures, en grande majorité déficitaires et destinés à contrer la concurrence privée ou à remplir une véritable mission de service public. Si un EPIC peut faire appel à l’emprunt, aux collectivités locales, aux acteurs institutionnels (EDF, VEOLIA, etc.) on peut se poser légitimement la question pour quel retour d’ascenseur ?
Reste à savoir qui seront les 7 courageux administrateurs « privés » du comité de direction : Union des commerçants, port, loueurs en meublés classés, hôteliers, restaurateurs, plaisanciers ? et surtout de leur représentativité du tissu économique lavandourain. Beaucoup de questions sont encore à ce jour sans réponse.

Tag(s) : #Tourisme
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