Hollande-Sarkozy en duel final

La "France forte" donne un avertissement au candidat sortant en créditant Nicolas Sarkozy de 27,18% derrière François Hollande à 28,63%. En troisième position Marine Le Pen  à 17,90% puis Mélenchon à 11,11%, Bayrou 9,13%. Pour la droite, le deuxième tour ne peut faire l’impasse des voix de l’extrême droite, alors que Nicolas Sarkozy a proclamé le 20 avril sur RTL l’impossibilité absolue et définitive d’accueillir le FN au gouvernement. La réplique à cette affirmation a été confirmée de son côté par Marine le Pen. Alors que la droite est majoritaire en France, sa division profilera vraisemblablement à la gauche, malgré l’aspiration populaire à durcir le ton sur les thèmes si chers à la montée des extrêmes en Europe. Le report des voix des autres candidats ira certainement au candidat arrivé en tête. Tandis que les abstentionnistes autour de 20%  ne se déplaceront pas en faveur de Nicolas Sarkozy qui aurait pu espérer les rallier à son profit. Dans un premier temps le service marketing de l'Elysée a eu raison de dégager tous les petits candidats à droite (Borloo, Morin, Villepin, Boutin...) pour ne pas risquer le camouflet d'une troisième position du président-candidat face à Marine Le Pen. Cependant, le résultat du deuxième tour dépendra de la capacité de Nicolas Sarkozy à courir derrière le Front National pendant les quinze jours à venir, tandis qu’il invite François Hollande à l’affronter dans un débat public prévu le 2 mai. De leur côté les militants du FN s'opposent à l'idée de passer un accord avec l'UMP par vengeance de 2007 et misent sur les législatives pour faire entrer leur parti à l'Assemblée Nationale. Le vote blanc et l'abstention les placeraient en position de force dans les futures triangulaires dans le but de faire imploser l'UMP et s'imposer comme la seule force d'opposition à droite.