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"Il n’y a pas de politique des bons sentiments" dixit Nicolas Machiavel dans son ouvrage Le Prince. Dans la réalité, l'homme politique n’a en aucune manière besoin de s’encombrer de compassion ou de tendresse. Un élu doit affirmer sa présence et sa fermeté dès son accession à la fonction. Seul le plus fort à un droit de parole. A cet effet, à partir de sa prise de pouvoir chaque chef d’Etat est mis à l’épreuve pour investir sa personnalité. La réaction apportée par ce dernier détermine la suite de son mandat. Une réponse énergique et musclée inspirera la crainte et le respect de l’opposition tandis qu’une tentative de gestion pacifique d'un contentieux fait effet d’abdication et de lâcheté. Souvent les démocraties trop arrangeantes sont remplacées par les militaires. Cet état de fait a été très bien cerné en occident car les présidents, bien que paraissant faibles ou humanistes dans l’opposition, se révèlent durs et téméraires des leurs prises de pouvoir. C’est ainsi qu’en France, le président Hollande à qui ses opposants reprochent une trop grande "faiblesse" a dû poursuivre la politique de déstabilisation de la Syrie dans laquelle s’était lancé son prédécesseur et engager la France dans une campagne militaire au Mali pour montrer son audace. Lenain.jpgAux Etats Unis, le président Georges Bush  lors de la cérémonie d’hommage aux victimes du 11 septembre a déclaré "il n’est pas question pour les Etats Unis de laisser ces crimes impunis. Ainsi, si les coupables ne rendent pas à la justice, c’est la justice qui ira à eux". et provoque illégalement, par ruse, deux guerres en Afghanistan et en Iraq. Apres lui, le président Obama n’a pu tenir ses engagements électoraux comme la fermeture de Guantanamo car la fermeture de cet établissement constituait un signe évident de faiblesse face à des groupes de pression. Le devoir d’un chef d’Etat impose d’utiliser la phrase "tuez-le". Car l’élu doit souvent se débarrasser d’opposants trop dangereux pour la bonne marche de son pouvoir. Si consolider l’harmonie civile est un élément essentiel pour la bonne marche d’une collectivité, le maintien du climat de sécurité est une priorité permettant tous les abus du pouvoir. La politique est un jeu de dupe dans lequel le plus fort est, par essence, celui qui effraie le plus quant à sa capacité de nuisance. Le pouvoir n’est pas un animal docile mais un carnassier tapit dans l’ombre de la vérité. La cruauté politique par Pierre Lenain nous apprend que "les passions jouent un grand rôle dans la vie politique". Quelles soient haineuses, rentrées, calculées dans la défaite de leurs adversaires. La chute en quelques jours de JF Copé en est l'illustration frappante.
A une minuscule échelle, l’homme provisoirement fort du Lavandou n’échappe pas à cette analyse. Il détruit socialement ses opposants au fil de ses mandats. L’un s’est suicidé, un autre est ruiné, un autre encore est en rédemption politique, une autre est menacée de faillite personnelle, beaucoup ont préféré quitter la commune ou faire allégeance à contre-coeur…Magnifiquement ceint de son cordon tricolore, il s'est exempté de toute compassion ou réparation. De l'égoïsme et du narcissisme, l'humanité feinte, mentalement calculateur, le loup politique dégrade sa fonction sous l’œil amusé ou cupide de ses administrés. Les "rois bons et généreux" ne le sont seulement que dans les contes pour enfants. Eclairer les consciences reste la meilleure arme contre la perversion pathologique et la cruauté des dominants.

Tag(s) : #Démocratie
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