Le maire du Lavandou feint d’ignorer ce qui se passe aux portes de sa commune

Le Var Matin du 4 janvier, relatif à l’extension du supermarché Casino au rond-point de la Baou, résume bien l’inconséquence de notre élu, surpris d’apprendre que le centre commercial Casino, au rond-point du Baou, va s’agrandir de 2500m² au total avec une galerie marchande de la même surface, qui doit accueillir grandes enseignes et cafétéria.
Sa « surprise »  le drape d’ailleurs habilement dans l'apparence « poujadiste » lorsqu’il convoque les commerçants lavandourains pour leur exposer la nouvelle. C’est que  notre assidu du double langage s’inquiète des emplois perdus et de l’éventuelle chute de chiffres d’affaires pour sa commune. Comme pour sa «mission exploratoire» sur l’intercommunalité, il est  indécis alors qu’il doit voter, à son grand étonnement, sur cette implantation via le CDAC (Commission Départementale des Aménagements Commerciaux) dont il est membre d’office. Pour les 40 commerçants seulement qui lui ont prêté l’oreille, aucun doute c’est un grave préjudice. OUF !  Notre hésitant va pouvoir prendre enfin parti ! Hélas, minoritaire lors de la CDAC  il ne pourra s’opposer à ce projet… la majorité emporte l’extension du centre commercial, soumise depuis des mois à différentes études d’impact économique à l’initiative de la Chambre de Commerce. Laquelle lui a généreusement accordé des fonds FISAC, justement pour aider les commerçants du Lavandou  à s’adapter. Donc, nous faire croire qu’il n’a pas été informé bien avant cette commission tient de la contrevérité. Même l’opposition, a qui l’on cache bien des choses, en était avertie depuis belle lurette et n’a pas trouvé de quoi s’en plaindre. Le promoteur Onagan, filiale du groupe Casino avait même largement diffusé de son côté une plaquette d'information.
Notre analyse : si le groupe Casino a décidé d’investir à cet emplacement, c’est qu’il en a mesuré l’intérêt. Il n’est pas philanthrope et les prospectives marchandes de notre bassin de vie sont un bon signe sur sa vitalité commerciale. A-t-on proposé aux commerçants du Lavandou de réfléchir à ce qu’ils pourraient y gagner ? Depuis des années, la  clientèle  s’évade vers les centres commerciaux Centr’Azur à Hyères et Grand Var à Toulon qui sont la vraie concurrence ! Créer un important pôle commercial de proximité permettra de conserver cette clientèle sur place et d’y attirer d’autres clients venus des villages voisins avec un grand parking qui les mettra à l’abri du racket municipal. Ne doutons pas du dynamisme des autres supermarchés qui s’adapteront à la nouvelle situation. Une concurrence plus dopée aura forcément des conséquences heureuses sur la valse des étiquettes que nous connaissons chaque début de saison… et n’oublions pas la centaine d’emplois qui s’annoncent. Nous en manquons cruellement. (23 % de chômage au Lavandou). Un emploi = du pouvoir d’achat sur nos communes pourvu que l’on sache garder le client. Voila donc le challenge qui attend les commerçants locaux, libres entrepreneurs, qui doivent s’y préparer, s’adapter et relever ce nouveau défi. Peu d’entre eux risquent de disparaître… mais la commune aura-t-elle tout fait pour les soutenir dans leurs efforts?  Les commerces du plus beau village du monde peuvent ils encore supporter longtemps l’amateurisme du vide grenier et autre loto paroissial ?  Il serait temps que les commerçants se fédèrent plus volontairement dans l’UIL et s’affranchissent des inerties locales ou des tentatives de récupération municipale pour décider eux-mêmes de leur avenir.
Si Bormes-les-Mimosas nous a « soufflé » plusieurs projets de grande ampleur ( construction du collège, de la gendarmerie avec logements pour son personnel, d’une maison de retraite, d’une crèche multi accueil et de deux immeubles - 60 appartements-  à loyer modéré…sans parler de sa politique touristique volontaire), il est inutile de le reprocher au maire de Bormes dans sa détermination à façonner l’avenir de son village avec succès. Question de management, d’idées et d’équipe…
 Il eut été plus bénéfique pour Le Lavandou d’avancer confiant, main dans la main, avec ses «partenaires naturels» de l’intercommunalité, plutôt que de pérorer ou de toujours reporter la faute sur les autres - les méchants - ou sur l’urgence à ne rien décider, ce qui pousse notre village vers l’immobilisme. D’ailleurs, quel grand projet a-t’il développé depuis 15 ans ? Le maire du Lavandou toujours craintif sur les réalisations structurelles qui préparent l’avenir de notre commune «chipote» plus facilement les emplacements de la braderie des commerçants que de prendre les bonnes décisions !
La vérité est ailleurs. Notre commune ne touchera pas de taxes et n’aura pas la main sur ce projet d’extension, dont l’ouverture à quelques mois des futures élections municipales,  n’arrangera pas les affaires de notre aspirant à un 4^ème mandat.
Donnons tout simplement un peu d’ambition à notre village avec des élus plus ouverts au monde extérieur !