Regardez sa mine déconfite, courant la commune aux côtés du Préfet, quémandant la solidarité nationale…A deux mois des élections municipales, il faut sauver le soldat Ryan et vite avant que l’opinion ne se retourne. Cherchons des responsables, accusons le Préfet de laxisme, Météo France de négligence sur l’ampleur des pluies ou l’urbanisation débridée depuis 100 ans... Distribuons des chèques d’urgence pour faire bonne figure (avec l’argent des autres), placardons un appel au secours au monde sur la mairie, diffusons notre malheur sur internet... Bien trop tard ! l’incompétence du sortant est dénoncée de plus en plus ouvertement par ceux qui ont gardé leur flegme jusqu’à maintenant. Pour eux, c’est le trop plein ! En 19 ans, le maire du Lavandou, président du SIPI (Syndicat intercommunal de Prévention des inondations). Président du SCLV (Syndicat des communes du littoral varois), vice-président de l’intercommunalité, grand ordonnateur des travaux de voierie, signataire des permis de construire… n’a aucune excuse d’argent, de temps ou d’absence de pleins pouvoirs. Il a tout simplement raté la dernière marche de sa mandature qui se termine en naufrage à la fois décisionnel, financier et relationnel. Les habitants ont bien d’autres soucis que les contorsions électoralistes du maire, inquiet de sa réélection. Chacun pour soi ! Les sinistrés veulent être pris en charge par la collectivité, peu importe laquelle (nationale, municipale, intercommunale, départementale…). Car la fraternité locale fera feu de paille lorsqu’il faudra capter l’argent public hâtivement promis (pour le troisième fois) au nez des sinistrées communes voisines. Leur seule arme : le bulletin de vote ! N’importe quel candidat sera le prochain gagnant. Il suffit d’appuyer là où ça fait mal : l’incompétence permanente du sortant [qui a cumulé trop d’erreurs tout en jouant le fier à bras] et de rassembler la population excédée derrière un message d’espérance et de reconquête. Le sortant pourra toujours protester, manigancer, dénigrer…les faits sont contre lui. Faire candidature sur son bilan lui sera très difficile et quasiment impossible sur de nouvelles promesses jamais tenues ! D'ailleurs, de Pramousquier à l’Anglade, la rumeur se répand comme l’eau : il faut changer de premier magistrat et renvoyer dans leurs foyers les figurants qui ont permis 19 ans d’immobilisme béat dans cette mairie.
Var Matin 27-01-2014