Monsieur le Maire, Monsieur le Président,
En ma qualité d’ex conseiller municipal de 2001 à 2014, j’ai assisté le 11 avril dernier , à la réunion publique organisée par Le SIPI, en votre présence et celle de Monsieur François Arizzi, nouveau maire de la commune de Bormes.
Vous connaissez ma position concernant l’opacité sur la gestion et l’absence de réalisations de ce syndicat intercommunal depuis plusieurs années. J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de vous réclamer des éclaircissements par de nombreux courriers qui sont toujours restés sans réponse de votre part, portant notamment sur les procès-verbaux de réunion de son conseil d’administration.
Je me félicite du rapprochement intercommunal avec la commune de Bormes, malgré vos réticences affichées, encore récemment, à rejoindre la communauté de communes de Méditerranée Porte des Maures - MPM - Pour mémoire, le groupe Lavandou Ensemble avait été le seul à voter l’intégration de notre commune dans MPM, bien avant d’y être obligé par décision du préfet.
Je me satisfait de cette nouvelle amitié avec le nouveau maire de Bormes qui semble enfin ouvrir de nouvelles perspectives positives pour nos deux communes .
Cela laisse cependant sous-entendre, que le rapprochement de nos deux communes était, jusqu’à peu, fort contrarié et depuis trop longtemps par des problèmes de personnes, au détriment de l’intérêt de notre collectivité.
C’est fort regrettable et révélateur de votre façon d’agir sur la gestion communale.
Je m’étonne que n’ayez pas sollicité, dans votre courrier adressé au président du Conseil Général, le recalibrage du pont de la D98 à l’embouchure du Batailler… La largeur de ce pont est pourtant plus réduite que les deux autres ponts en amont. Les conclusions des différentes études hydrauliques en 2003 et 2009 recommandaient l’élargissement de ce pont. Cet étonnement semble avoir été partagé dans l’intervention du Président de l’association « Les inondés du Lavandou et de Bormes »…
J’ai, par ailleurs, constaté une différence de point de vue de la part des intervenants des deux bureaux d’études sollicités lors de cette réunion du 11 avril dernier.
L’ingénieur Artelia ne préconisait pas l’élargissement du pont de la D98 mais évoquait la possibilité de faire évacuer le trop plein des eaux pluviales, provenant du Domaine de l’Anglade, par un passage à la hauteur de l’ancien club de bridge.
Le second ingénieur, du bureau d’étude…, recommandait l’écoulement maximum en aval par un élargissement pour permettre l’évacuation la plus rapide possible vers la mer précisant dans son exposé qu’il fallait ouvrir de préférence le plus largement possible l’aval du cours d’eau et ne pas prendre le risque grave de stocker les eaux par un barrage dans les collines, très couteux dans sa réalisation et son entretien, et potentiellement dangereux dans l’avenir…
La consultation des deux rapports d’études SOGREAH –ARTELIA de juillet 2003 et septembre 2009, après le schéma initial proposé par SIEE COUMELONGUE de 1996 ( qui prévoyait déjà en 1996 de porter la largeur du pont à 12 mètres) fait apparaitre que :
-En 2003 (4.1.) « L’aménagement envisagé sur ce tronçon prévoit l’élargissement de la section bétonnée jusqu’à une largeur de 20 mètres afin de réduire et de s’affranchir autant que possible des phénomènes d’embâcle et de bouchon sableux ».
En 2009 (5.1.) On peut lire : « La largeur du pont de la D98 sera porté à 15 mètres, dans la continuité du recalibrage du tronçon amont ( élargissement sur la rive droite) »
Le 3 février 2014, vous avez fait voter en conseil municipal une délibération "demande de recalibrage des deux ponts du Batailler "en précisant dans l’exposé ( voir PV de séance ) qu’il s’agissait du pont de la D98, et qu’un des problèmes majeurs qui se posait était qu’il fallait déplacer le poste de relevage.
Il apparait donc à ce jour que vous avez changé d’orientation, alors que ces études préconisent le recalibrage du pont de la D98 et qu’après délibération, vous avez sollicité le Conseil Général pour étudier la réalisation des travaux concernant ce pont.
J’ai fortement ressenti lors de cette réunion publique votre volonté d’entreprendre ces travaux avec beaucoup d’empressement, laissant sous-entendre qu’il y avait fort longtemps que le climat entre nos deux communes n’avait été aussi favorable et propice à la mise en œuvre de tous ces projets intercommunaux.
J’ai trouvé l’allusion fort discourtoise et peu élégante à l’égard de l’ancien maire de Bormes, toujours vice-président du Conseil Général. Vous n’êtes pas étranger dans le passé, par vos propos exécrables à son égard et votre refus de le rencontrer, à la discorde toute personnelle qui a rejailli sur notre collectivité.
Une fois de plus, vous vous êtes défaussé en précisant que les retards pris par les travaux étaient dus à une certaine inertie ou résistance administrative de la Préfecture, accompagné d’un laisser-aller du Conseil général. Je doute fort que de telles déclarations, qui seront forcément retransmises à leurs estinataires, puissent s’avérer constructives et rester sans réaction négative de leur part envers notre commune.
Pour conclure, il m’apparait fort regrettable que le SIPI, dont vous êtes le Président, ne soit intervenu que très tardivement et très récemment, suite aux évènements catastrophiques, pour prendre enfin des décisions concernant les risques majeurs et la sécurité publique envers les personnes et les biens, tout en gardant le silence sur les conclusions d'études hydrauliques qui vous ont parfaitement informé depuis de nombreuses années.
Salutations distinguées.
Marc Lamaziere
Copies à: Monsieur François ARIZZI, Maire de Bormes, et Monsieur le Président de l'association "Les inondés du Lavandou et de Bormes.