Les mauvaises nouvelles s’accumulent. La construction de la LGV Provence-Alpes-Côte d'Azur qui devait être le fleuron du brassage touristique sur le littoral méditerranéen est mort-née. Contesté depuis 2005, les élus du Var peuvent être fiers d’avoir contribué à stopper le projet. Qui n’a pas aperçu à l’entrée des villages, des banderoles « NON au LGV » « STOP LGV » ou « LGV touche pas à mon pays ». Ce combat d’arrière-garde a qui déjà couté 1 milliard € en études, a changé trois fois de tracé et sombre sous prétexte d’austérité. Pourtant de nombreux investisseurs privés et internationaux (qataris, kongkongais...) étaient prêts à son financement (15 milliards €). Le gouvernement socialiste coupe l'investissement et le repousse d’un revers de main à...2030 !. La vérité c’est la fronde sénatoriale puis municipale qui fait peur à la veille d’élections délicates pour la majorité. Inutile pour elle de mettre de l’huile sur le feu, tout comme le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes qui n’est plus une priorité. L’irresponsabilité politique paralyse un pays de chapelles, petits clans, nantis du pouvoir local face à une nation en manque de projets structurants. Il aura fallu 40 ans (depuis 1961) pour faire les 860 kms du TGV Méditerranée inauguré en juin 2001, aujourd’hui devenu par miracle, l’outil du désenclavement de Marseille avec 15 millions de voyageurs par an. Pour information, le LGV Pékin-Shanghai (1318 km inaugurés en 2011) a été construit en 4 ans ! En ne poussant pas la LGV Paca comme prioritaire, les élus varois sont passés à côté d’une manne touristique. Celle des nouveaux touristes étrangers toujours pressés. Aix en Provence a fait la même erreur en 1860 en refusant le chemin de fer au grand bonheur de Marseille. Résultat: 100 ans de retard économique. Les conséquences de ce "report" (qui ne reviendra pas avant longtemps) est le coup de frein aux échanges marchands pour les métropoles en cours de structuration dont TPM qui réaménage actuellement à grands frais la future gare LGV au centre de Toulon. Notre pays souffre de la technocratie mais aussi de son manque d’ambition. C’est pour cette raison que les entrepreneurs français, rescapés fiscaux et sociaux, réussissent mieux hors de nos frontières. Réformer la France, c’est réduire l’Etat, restructurer la fonction publique, réviser les lois napoléoniennes, virer les élus cumulards et arapèdes, créer un contrôle judiciaire de la vie publique, afin de libérer l’énergie des nouvelles générations que nous empêchons de grandir avec cynisme.