Mise à jour 25/06/2013
Petit homme est vert de rage ! La nature lui déjoue tous ses plans d’occupation des sols, PLU, permis de construire, zones artisanales... Elle se permet de reprendre ses droits sur lesquels elle n’a aucun titre officiel. Cela sans prévenir, alors qu’elle n’a rien contesté depuis 50 voire 100 ans. Ici la rivière canalisée dans le béton s’élargie ; là, le torrent oublié ressurgit. Plus loin un village est sous la boue, de nouveaux lacs se forment, le sable disparait comme par enchantement, les routes s'effacent, les bâtiments s’écroulent... Vite il faut porter plainte contre X, demander l’aide nationale, faire payer les assureurs, appeler aux dons. .. La réalité est que le petit homme avide de pouvoir ne respecte rien et surtout pas la nature. Par ruse, il grignote l’espace, contourne les obstacles et trompe la courte mémoire collective. Les anciens savaient où ne pas poser une pierre, provoquer les 4 éléments ou risquer leur vie. Voilà le petit homme obligé de s’expliquer tout penaud dans les médias. " Ce n’est pas de ma faute" est sa seule complainte, pendant qu’il recompte ses inconditionnels électeurs de la prochaine échéance. Les lucides ont l’intention de faire la valise avant les prochaines "catastrophes centennales". Petit homme doit gérer une nouvelle crise : celle de la décrépitude des élus. Vous savez ceux qui vous font avaler des couleuvres à l’année, qui racontent n’importe quoi pour gagner le job en or. Ce job où l’argent des autres c'est bien mieux que le sien, où la magie du pouvoir fait trembler les plus fragiles, où l’on consacre son mandat à régler les comptes. Au Lavandou, petit homme - du passé - est vert de rage aussi. Sa réélection est bien compromise pour toutes ces raisons et bien d’autres. La nature recycle également les élus.
27/02/2013
Lutte contre l'érosion municipale
Cavalière : double casquette réversible pour le maire du Lavandou, par ailleurs Président du SCLV (Syndicat des Communes du Lttoral Varois), officine d’influence dont il est l’instigateur, pour nous démontrer tout l’intérêt de sa démarche dans la lutte contre l’érosion des plages. Une petite centaine de personnes s’est déplacée ce 21 février au restaurant Le Cannier pour assister à la présentation de son ambitieux projet . Soustrayons la présence des élus de la commune, du personnel administratif, des intervenants directs et du conseil des sages, venus assurer la claque et voilà qu’il ne reste tout au plus qu’une quarantaine de personnes invitées, suffisamment motivées pour entendre la bonne parole, récompensée d’un très agréable buffet servi sur place. Nous en étions ! Une fois n’est pas coutume … Notons toutefois l’absence remarquée de nombreux maires, pourtant membres du syndicat… Ni Jacques Politi, maire de Hyères et président du Parc National de Port Cros, ni François De Canson, maire de La Londe où Marc Giraud, maire de Carqueiranne, ni Albert Vatinet, maire de Bormes, ont cru bon d’honorer le très cher Président de leur présence… Ajoutons qu’aucun représentant de l’Etat ne s’est déplacé… On peut s’étonner que l’Etat se désintéresse du devenir d’un trait de côte dont il est propriétaire, laissant l’initiative, couteuse et risquée, aux seuls élus des collectivités locales…
Le "professeur émérite" F. Verger s’est fendu d’une certitude que peu de gens censés ignorent : La montée des eaux s’accélère. Il rappelle la réalité : Depuis des millénaires, le trait de côte change et l’humanité n’y peut pas grand-chose. Un constat tout aussi réchauffé que notre planète… D’autant plus que notre professeur n’a jamais mis les pieds au Lavandou et que son propos se limite à quelques généralités navrées et navrantes sur le pourquoi du comment qui ne résolvent rien que l’on ne sache déjà !...Plus intéressante, l’intervention de P. Serantoni , conseiller en bathymétrie , nous annonce la création, par ses soins, d’un suivi annuel des données recueillies, qui permettra de relever l’évolution de la situation. Pour l’heure, quelques photos aériennes d’archives permettent seules de constater le retrait ou l’avancement du trait de côte. La Région ne restera pas inerte face au problème : Un second survol des côtes ( un million d’euros …) est programmé pour assurer des relevés de bathymétrie au laser qui serviront aux bureaux d’études . Pour l’heure et fort des constatations, rien de vraiment spectaculaire ! Les mouvements de sable, engendrés par les courants et les vents, apparaissent comme naturels et versatiles suivant les saisons. Hélas, c’est l’urbanisation proche du trait de côte qui en pâtit. Et c’est pour cela qu’il faut trouver remède…
3 solutions sont envisageables : Les enrochements en épi, les tubes ou les sacs. La première solution est à écarter. L’enrochement bétonné n’est pas autorisé. Les tubes géotextiles sont annoncés comme fragiles. Seuls les sacs remplis de sable apparaissent comme un début de solution. (dixit l’entreprise VINCI / EMCC, chargée des travaux…) . Puisqu’il faut bien faire quelque chose, même d’expérimental et sans aucune garantie, le maire président a retenu cette solution. Les sacs géotextiles ( 5 tonnes/ pièce ) seront immergés à une cinquantaine de mètres du rivage et empilés jusqu’à 80 centimètres de la surface en 4 tronçons pour une longueur totale de 230 mètres, formant ainsi une digue immergée parallèle à la plage. Le choix des sacs aurait aussi un autre avantage. Celui d’un moindre impact écologique sur les bancs de posidonie qui seront épargnés lors de la pose, et sur la turbidité de l’eau ( matières en suspension ) … Pour quels résultats attendus ? : Limiter les effets de la houle destructrice ( 30% d’atténuation espéré) et créer une aire de stockage de sable à l’arrière des sacs, entre la plage et la digue immergée. Une fois pris en compte le montant des travaux ( 700.000€ dont 40% seront pris en charge par le Conseil Général et le Conseil Régional ), il ne reste qu’à envisager les grands frais de maintenance réguliers pour entretenir l’ouvrage, soumis à rude épreuve face à la Nature. ..
Le maire a pris ce risque. C’est courageux mais téméraire !... Il fallait réagir. C’est chose faite….
A court terme, les communes du littoral varois tireront les conclusions de l’expérience. Souhaitons que l’argent dépensé ne serve pas qu’à la notoriété de notre marchand de sable… Qui vivra, verra !
Fallait-il laisser la mer reprendre ses droits face aux petites possessions et aux grandes prétentions de l’humain désarmé ? La question reste posée. La réponse trouvée n’est qu’incertaine et provisoire.
![]() | Lavandou Ensemble Une nouvelle ambition pour le Lavandou Arnaud Parenty, Jacqueline Pilette, Marc Lamaziere |