Mettez un moteur de 2 CV dans une Ferrari et vous obtenez l’Epic de tourisme du Lavandou. Créé en février 2010 par la trahison de son président, habilement récupéré comme conseiller municipal et directeur général appointé de l’OT, l’Epic n’a jamais eu les moyens de son ambition. Cela, malgré la bonne volonté de ses huit permanents. Le maire a sous-estimé l’entretien de sa danseuse. Non seulement le budget a explosé mais la mairie reverse avec retard la taxe de séjour qui lui revient de droit (parfois 4 à 6 mois plus tard) . Elle chipote aussi les frais de fonctionnement à son nouveau directeur, alors qu'elle ne peut légalement faire l'équilibre sur son budget communal déjà dans le rouge. En 2012, l’Epic a coûté 560.000 € dont 64% engloutis par la masse salariale. Au bout du bout, il reste 100.000 € pour la communication touristique ! une paille face au 600.000 € de Saint-Tropez que le Lavandou voudrait bien destituer. Ne demandez aucun chiffre de fréquentation au maire. Pour cet as de la manipulation, ils sont toujours à la hausse. Les vrais sont au Ministère des Finances à Paris, dans la froideur des déficits publics. Pourtant le directeur général de l’Epic ne démérite pas, multipliant les petites recettes autorisées, comme l'illusoire plateforme de réservation ou la régie publicitaire intégrée. Mais l’Epic ne plait pas aux professionnels qui le boudent. Pour eux c’est un "machin" à la main du maire, lui-même en complète perte de vitesse dans l’opinion. Avant l’Epic, 580 professionnels étaient rassemblés dans une association loi 1901 où la mairie n’abondait que 50 % des dépenses (une petite partie de la taxe de séjour) sans se préoccuper de la gestion décidée par eux. Par ce hold-up municipal, le Lavandou paie cash son absence dramatique de stratégie commerciale, dont la valse des arguments frise l’absolu désarroi (en 6 ans : la station aux 12 sables, signé Lavandou, le Lavandou c’est fou, parfums de lumières, la cité des trois dauphins…et maintenant des baleines). L’Epic, sous la tutelle d’une adjointe au tourisme complètement anesthésiée, ne peut fonctionner dans l’inculture d’un mécano qui bricole son moteur pour faire avancer le tourisme sans carburant. D’autant que le marché bouge vite, avec une mentalité de dernière minute et une exigence à la hausse. Aujourd’hui, vendre des plages est nettement insuffisant. Reste la kermesse à ciel ouvert. De ce côté-là, le maire est un excellent organisateur de fêtes de seconde zone, allant du rassemblement scoutisme à la foire à neuneu ponctués de multiples feux d’artifice de la désillusion. Son prédécesseur avait pourtant réussi à imposer des régates et festivals hors-saison en harmonie avec Bormes; l’actuel préfère les processions votives en l’église Saint-Louis ou la Chapelle Saint-Clair et faire cavalier seul. Normal, il n’aime des "estrangers" que leur argent, pas trop leur présence qui lui coûte de plus en plus chère et il le fait comprendre. Le centenaire a d’ailleurs été un rassemblement d’autochtones glorifiés à souhait par une soupe populaire électorale, une luxueuse brochure confidentielle et l’affichage ostentatoire des "amis" (pas plus centenaires, ni lavandourains que vous et moi). Hélas ! ses électeurs sont confrontés peu à peu au cimetière de ses promesses jamais tenues. Même les vieux sont sur le point de le lâcher en douceur, c’est dire sa silencieuse popularité ! Les signes avant-coureurs du changement ne trompent personne, mais personne ne veut endosser le renvoi du petit Gil dans ses foyers sans travail. Tout le monde observe tout le monde dans l’espoir mal dissimulé du messie qui fera le boulot. Si l’Epic divise, c’est toutefois un bon outil réceptif (53.000 demandes aux guichets- 583.000 vues sur internet - le double chez son concurrent ! ) à replacer dans un schéma d’intercommunalité. A condition d’en changer le bricoleur qui ne comprend vraiment rien à la formule 1 et rejette toujours la faute sur le dos des autres !