Le charançon rouge s’est invité dans les finances de la commune qu’il boulote aussi vite que les palmiers. Prise les mains dans la confiture, la commune accuse les privés de ne rien faire pour empêcher le prédateur de se propager sur l’espace public. La catastrophe écologique et environnementale est en marche, d'autant que cet automne a été très doux et pluvieux. Le charançon adore ! et le désastre pourrait s’étendre aux lauriers roses, la canne de Provence.... Désabusée, l'Association Française des Professionnels du Palmier (AFPP) vient de se saborder faute de coordination efficace. Envolée la belle image de 2009 avec Arthus Bertrand lorsque l’on voit le triste sort qui attend les palmiers du Lavandou. Combien la commune va-t-elle dépenser pour remplacer ces "herbes géantes" de la discorde ? Caprice d’un élu qui a nargué ses prédécesseurs n’ayant jamais osé franchir l’interdit de la nature. La réponse est dans le manque de recul écologiste de cet élu, malgré son quatrième mandat, et l’inculture courante de la population. Quelques perles sur 20 ans de pensée verte : les pluies centennales canalisées par la volonté municipale; des centaines d'arbres cosmétiques (effet de mode dans les communes varoises) ; des sacs de sable contre le millénaire courant ligure; une source d’eau chaude ignorée de nos incultes ancêtres ; un parc national empêcheur de décider chez soi; l’interdiction de mourir au Lavandou... Hélas ! la mer reprend l’espace volé, les parasites voyagent gratos en avion, les pluies ne respectent plus le calendrier, le russe de Cavalière est interdit de passeport. Pourquoi cette mémoire si courte et entêtée du "petit homme" ? En cause, sa grande ambition de marquer son passage auprès de sa tribu. Reconnaissons son succès: dette, récession touristique, dégâts des eaux, bétonnage, indécisions, permis de construire hasardeux et quelques autres maladresses lui ont entrouvert la porte de l’impopularité et l'image de mauvais gestionnaire. La fuite en avant reste sa seule chance d’illusionniste avec son cortège de manipulations et de mensonges. Son entourage fait semblant de croire ses promesses sans cesse contrariées par le sort (à défaut d'opposition). Le Lavandou en récession est devenu l’ombre de son mentor, dotée d'une petite santé cinq mois durant et souffreteuse le reste de l’année. Le maire de l'échec tarde désormais à présenter le budget 2015 mais engage par ruse les "dépenses urgentes" au dernier conseil municipal. Cela ne présage rien de bon sur les impôts qu’il a promis de ne pas augmente dans la peur électorale… A moins qu’il n'annonce le 5 janvier la suppression des parasites budgétaires (intérêts de la dette, associations de complaisance, indemnités des élus, primes au personnel...) il ne lui restera plus que la vente des derniers bijoux de famille, la réduction des effectifs à se mettre sous la dent. Bientôt la prochaine grande cause citoyenne sera de sauver le Lavandou d'une maladie incurable qui frappe bon nombre de communes: l'autisme électoral !
L’éradication du charançon rouge
En premier lieu, la filière d’importation massive de palmiers ornementaux, liée à une urbanisation galopante, doit être stoppée et les normes phytosanitaires doivent être clairement établies sans délai. L’ensemble des professionnels l’a bien compris et la situation semble désormais sous contrôle. Il convient de légiférer sur l’obligation de déclarer un palmier atteint auprès des collectivités locales et de mettre en place une cartographie actualisée en temps réel pour suivre la propagation du parasite et de communiquer l’évolution de la situation auprès du grand public.
Les traitements curatifs et préventifs.
Si l’arbre est déjà malade, la seule solution actuellement efficace est le curetage. Il s’agit de couper l’ensemble des palmes contaminées, de cureter la cime, en laissant une toupet de quelques palmes si le bourgeon n’est pas atteint. La pulvérisation d’insecticide donnera de bons résultats pour sauver l’arbre mais les produits utilisés ne sont pas sans conséquences écologiques pour l’environnement immédiat. Pour éviter la propagation du ravageur, il est impératif de détruire, sur place, par broyage et incinération les déchets de la taille. Un palmier sans espoir de reprise doit être systématiquement abattu dans les mêmes conditions pour éviter les foyers de résistance et la migration du coléoptère.
L’endothérapie
Ce traitement préventif, mis au point par les laboratoires Bayer a reçu récemment l’agrément des pouvoirs publics. Il consiste en l’injection, d’un insecticide, le Confidor (Imadaclopride) après perforation de quatre trous à 30 cm de profondeur, à 2 mètres de hauteur, dans le tronc du palmier. Le principe actif, agissant sur plusieurs mois, est ensuite véhiculé par la sève dans l’ensemble du végétal …Conséquences fâcheuses : Tout organisme vivant (biodiversité) serait éliminé et les parties florales, visitées par les pollinisateurs, sont chimiquement polluées. Le principe de précaution doit donc être appréhendé. D’autant plus que les injections devront être répétées quatre fois par an pendant trois années. Ces produits, une fois dilués, se retrouvent dans le sol, suffisamment actifs pour contrarier la vie microbienne. Ces matières chimiques actives, même à dose infinitésimales pourraient se retrouver dans la chaine alimentaire et révéler de graves conséquences sur la qualité sanitaire des produits agricoles et sur la santé. Faute de recul sur leur toxicité, il convient d’être prudent. L’usage et la manipulation de ces produits, possibles bombes à retardement, doivent être encadrés. L’accès à ces produits toxiques doit être réservé, sous contrôle, aux seuls professionnels ayant reçu une formation. L’avantage du traitement par endothérapie par injection est qu’il propose une alternative immédiate à la pulvérisation du même principe actif, en dosage plus fort, engendrant des conséquences écologiques encore plus importantes. L’endothérapie comporte moins de risques, le produit utilisé est classé non toxique pour l’homme. La seule contrainte serait de couper les fleurs du palmier pendant les 3 années du traitement pour éviter toute contamination des abeilles. Le département du Var est pilote en terme d’expérimentation de l’endothérapie. S’y ajoute une considération économique d’importance. Jusqu’à présent, les soins préventifs s’élevaient entre 800 et 3.500€ par arbre et par an. L’endothérapie, hors main d’œuvre, hors nacelle, réduit ce coût pour la collectivité à 100€ par arbre/an.
Le Beauveria – Traitement biologique par un champignon
Suite à un essai en laboratoire aux résultats intéressants, deux souches du champignon entomopathogène Beauveria Bassiana se sont montrées très prometteuses. Les souches ont été testées en France lors d’ essais officiels, en conditions semi-naturelles, sur des larves du charançon rouge. Les recherches se poursuivent pour confirmer l’efficacité de cette méthode biologique et naturelle ( jusqu’à 92% de succès ) qui s’avèrerait écologiquement neutre. Ce qui devrait rassurer les détracteurs du Confidor.