Vote à l’unanimité au bureau de l'Assemblée : les députés ont désormais interdiction d'acheter un bien immobilier avec leur indemnité pour frais de mandat (IRFM). Terminé les achats de permanence parlementaire ou de studio à Paris, avec remboursement du prêt immobilier grâce à l'indemnité pour frais de mandat. Toutefois, les contrats déjà signés continuent cependant de courir en raison du principe de non-rétroactivité.
L'indemnité, sans contrôle, pour frais de mandat qui s’élève à 5.250 € net mensuels par député, s'ajoute à leur rémunération (7.100 € mensuels) et une enveloppe de 9.504 € mensuel pour payer leurs collaborateurs. Elle devra dorénavant être utilisée uniquement pour les frais liés à la permanence parlementaire (location et fonctionnement) et à l'hébergement, les frais de transport du député et de ses collaborateurs, de communication, de représentation et réception, ainsi que de formation, a indiqué le président de l'Assemblée, Claude Bartolone.
Cette réforme, validée par la plus haute instance représentant les députés, est issue des propositions des trois questeurs de l'Assemblée (2 PS, 1 UMP), chargés de sa gestion, qui travaillaient depuis plusieurs mois sur l'usage de cette indemnité, jusqu'alors non contrôlé, et ont consulté l'ensemble des groupes politiques pour parvenir à un accord.
Quelque 40 millions € d’argent public sont ainsi distribués chaque année aux députés (à côté de leur « salaire » de base). Certains thésaurisent, voire s’enrichissent – jusqu’à 200.000 € en moyenne sur cinq ans de législature. Un député du Var a même érigé sa permanence dans une somptueuse villa avec piscine, remise à la vente pour 2,5 millions €
Quand le maire du Lavandou dit, à l’appui du budget primitif 2015 de sa commune, faire des « économies drastiques qui sont difficiles à tenir » (autour de -7% sur le fonctionnement) va-t-il appliquer ce principe de réduction à ses indemnités et frais de représentation ?
Gustav, un journaliste suédois en poste à Paris, répète souvent :"Vous, les Français, vous êtes amnésiques avec vos dirigeants. Il n’y a pas un seul de vos politiques qui serait président d’un club de ping-pong en Suède ! "