Étonnante prémonition portée par la campagne régionales de l’union de la droite (LR+UDI+Modem) en Paca. Déjà affecté par le contexte économique morose et un score électoral calamiteux (16,59%), le PS sonne la retraite de sa liste en Paca au second tour des régionales, dans une sorte de front républicain à l’envers.
Cet arrêt brutal est synonyme de "sacrifice" pour les socialistes et leurs alliés (72 élus de 2010 à 2015) qui ne siégeront plus dans cette région pendant 5 ans.
A peine saluée par Les Républicains, arc-boutés sur leur "NI fusion, NI retrait " cette initiative arrange bien le candidat C. Estrosi (26,8%) tourmenté par M. Maréchal-Le Pen (40,5%). Pas certains que les électeurs apprécient la manœuvre où déjà les militants PS du Nord et du Languedoc Roussillon annoncent la couleur contre ce braquage électoral parisien.
La conséquence à court terme en Paca est la démobilisation du corps électoral au deuxième tour (abstention 48,06%) dégoûté de la soupe que chaque élection tente de lui faire avaler; et à moyen terme un échec présidentiel annoncé pour le futur candidat socialiste.
Si d’aventure le Front National remportait la région Paca, malgré toute cette contorsion, beaucoup de militants LR fileraient par perméabilité dans le camp du vainqueur, antichambre d’un mouvement encore plus large aux présidentielles et aux prochaine municipales.
Au Lavandou, l’absence de campagne par Les Républicains se fait ressentir. Avec un taux de participation de 53,57%, la liste Front National obtient 45,74 % contre 34,10% pour l’Union de la droite et 7,62 % pour le PS.