Le rénovation de la Villa Théo (villa-atelier du peintre anarchiste et libertaire Théo Van Rysselberghe :1862-1926) à Saint-Clair embarrasse le dernier mandat "Regain".
Faute de sponsors annoncés à grands renforts de propagande depuis son acquisition en 2007 - seulement 30.000 € collectés par la Fondation du Patrimoine - l'autoritariste maire a dû rallonger discrètement 470.000 € pour achever les travaux sans perdre la face.
Officiellement, ce bâtiment, inauguré le 10 novembre 2017, a pour vocation de "devenir un centre d’art du Lavandou". Aujourd'hui notre "Beaubourg" est uniquement occupé par l’Atelier d'Arts plastiques et ses artistes en herbe. Association bien connue dans le très proche entourage du maire et des subventions municipales.
Combien coûteront à notre collectivité sa maintenance et les différentes réglementations relatives aux établissements ouverts au public ? Alors que l’Espace culturel du centre-ville, périclite entre rares expositions et réunions associatives.
D’autant que l’inculture locale sur nos célébrités d'hier comme Van Rysselberghe, Seurat, Cross, Delacroix, Signac, Reyer… est égale au vide municipal des rétrospectives, acquisitions d’œuvres et expositions… plus souvent honorés à Saint-Tropez ou par le bénévole Réseau Lalan.
En ce sens, le frondeur Théo et le dynamiteur Gil se rapprochent un peu dans leur mégalomanie. L'un, par l’art du divisionnisme de juxtaposer savamment les couleurs sur la toile pour que l’œil du spectateur les fusionne; l'autre, par l’art de la gestion publique de délayer subtilement les dettes sur le bilan pour que l’œil du contribuable les efface.
Les citoyens indignés en apprécieront, une nouvelle fois, la dépense autoritariste d'un seul.
Mais, il n’est jamais trop tard pour l'art... bien que la priorité de la majorité municipale "Regain" soit désormais de mettre en veilleuse ses promesses.