Il est parfois des vents contraires qui poussent les touristes à bouder les bords de la méditerranée :
-Le changement climatique qui joue de mauvais tours au sud, baissant le thermomètre à des niveaux historiques et déversant une noria de nuages destinés au nord.
-L’avalanche de grèves perlées où il n’est plus possible de programmer un train, un avion pour partir ou revenir de vacances.
-La cascade de mauvaises surprises sur le carburant, les péages, le stationnement qui disqualifient les régions enclavées.
-La faiblesse de l’animation locale, clopinant d’expos éculées en rééditions de "foire à neuneu"…
-La peur d’une méditerranée à bout de souffle, polluée, imprévisible qui joue la sirène de ses derniers charmes sous l’œil narquois du béton qui galope.
-Des règles de libre circulation en Europe qui confondent migrants, Brexit, nationalisme... prétextes à fermer partout les frontières.
Rien ne va plus au Lavandou coincé entre son besoin pressant de remplir les caisses et une capricieuse saison touristique de plus en plus courte.
Il faut un coupable au mécontentement des professionnels, à l’imprévoyance d’une mairie qui n’a rien anticipé, au poids des habitudes séculaires, à l’absence de compassion, à la déroute de "l'intelligentia" publique…
il faut un fautif aux annulations qui gangrènent la station, ferment les établissements, stoppent le dynamisme de généreux ponts porteurs d'éphémères recettes.
La grande roue ne tourne pratiquement plus en faveur de nos élus figés par la réalité d’un climat en changement, d’une société en mutation… incapables de décider autre chose que l’attribution d'une plage privée... en mai ou la date d’ouverture de la pêche aux vacanciers.
Le Lavandou mérite une autre orientation touristique dès 2020 !