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Le malaise se creuse entre l’administré et l’élu.
Obligé d’appliquer des lois scélérates, parfois contradictoires ou datant de l’ère napoléonienne, le maire n’arrive plus à suivre la mutation sociétale et se retrouve entre le marteau et l’enclume, simple fusible local d’une politique décidée ailleurs. D'une main, elle caresse son " représentant " indispensable ; de l’autre, lui rabote progressivement ses fonctions , lui laissant les miettes : mariages, culpabilité fiscale, permis d’enlaidir, discours lénifiants, édits risibles, chrysanthèmes…
L’Etat, se sert habilement de son OPJ (Officier de police judiciaire) - en liberté surveillée - pour faire régner l'ordre, contraignant au passage les citoyens à l'indemniser de ses services et d’en accepter les cumuls.
Finalement, transformé en "valet de la République", le maire n’affectionne plus sa cocarde tricolore symbole - autrefois - de prestige où la fonction, l’écoute, le transcendait auprès des clubs locaux, des femmes en mal de séduction, des abandonnés de la vie, des retraités peureux...
Aujourd’hui, durement critiqué par ses fidèles, combattu dans ses positions, jalousé par ses oppositions, il devient comptable de ses actes devant son employeur.
L’exception du Lavandou, organisé en clan, a permis la réélection du maire pendant quatre mandats successifs. Héritage de vassalité locale. Mais à quel prix ? emprunts, ventes de biens communaux, référendum rusé, bétonite, racket automobile, manipulations, intimidations, clientélisme… tout y est juste et parfait !
Demain, l’organisation territoriale doit évoluer dans sa dimension, la responsabilisation et la représentation des citoyens. Une réforme qui tarde trop et écartèle nouveaux citoyens et anciens élus. Les uns suspectant corruptions, abus de pouvoir, passéisme ; les autres, imposant abruptement droit et allégeance à l’Etat.
Demain, notre commune doit cesser de penser égoïstement et plutôt additionner ses talents, saisir les alliances et créer dans sa diversité.
Un maire n’est rien dans la solitude de son bureau, l’éblouissement de son agenda, l’entourage des flatteurs s’il n’a pas un vrai projet de société à partager avec ses concitoyens dans le respect des différences.
Certains l’ont compris en ouvrant des cahiers de doléances aux écorchés de la République, avec ou sans "gilets jaunes".
C’est bien mieux que d’appeler la maréchaussée ou se protéger vertueusement derrière des lois surannées.

Tag(s) : #Cercle d'Etudes Reyer, #Démocratie
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