L’illusion est le programme préféré par 80% des candidats aux municipales, sourds et aveugles – mais pas muets - aux véritables attentes des citoyens dont ils n’ont que faire.
Une séduisante "profession de foi" (cf. programme), une miroitante affiche, un vocabulaire codifié, une cravate bien mise, des meetings arrosés et quelques journalistes comparses... supplantent enquêtes, questionnaires, tables rondes, concertations… Les électeurs sont ainsi abandonnés entre clientélisme, commérage, auto-défense ou indifférence.
Les promesses foireuses, surréalistes, dépassées, à l’arrière-goût de réclame, sont portées par des cercles de copinage, de revanchards ou d'abonnés à pôle emploi, sans possibilité d'échange ou de remboursement pour "publicité mensongère".
Ici, le droit à l’erreur se paie "cash" par l’endettement public, la langue de bois et les procédures abusives. Une petite minorité contraint une majorité de croyants par 6, 12, 18 et parfois 36 ans de dictature et d'injustice.
Ce naufrage démocratique entraîne au fil du temps un inquiétant désert électoral, alors que le moindre comité d’entreprise a bien plus de possibilité de s’informer et de se défendre dans notre pays.
Cependant, il est un trait commun à toutes ces élections : le combat des EGO, face à la détresse du citoyen invisible dans son gilet jaune, couleur du mal vivre.
Les causeries électorales ne sont que les banalités du moment : plus d’environnement, d’emploi, de liberté ; moins de sécuritaire, de touristes, de fiscalité, de pigeons (sic). Du pain béni pour nos acrobates de l’écharpe tricolore !
Conséquence : la République - depuis 1789 - ne sait plus à qui couper la tête tellement nombreux sont les mythomanes à prêcher le bonheur à leurs côtés. Une potion amère, mais toujours magique, qui redonne un peu d’espérance tous les six ans à ceux qui n’y croient plus depuis longtemps ! C’est bientôt Noël en Navarre !