Après une année économique perdue et des milliards € d’aides déversées sur les français les caisses sont vides et l’Etat protecteur rétropédale devant la barre des 2600 milliards € d'endettement public (dont 500 milliards de son audacieux « quoi qu’il en coûte »).
Au Lavandou maitre Regain a les pieds mouillés, obligé de compter ses sous, privé du soutien de son vénérable Marc, émigré électoralement sur le canton de la Crau avec tous ses petits copains, contraint d’appeler de ses vœux les hordes de touristes à venir en vacances dans ses clapiers… dans l’incertitude d’une semi-liberté mal vécue.
Lui faudra-t-il agrandir et exonérer l’espace public aux commerçants, supprimer les parcmètres, offrir la taxe de séjour, les postes d’amarrage et distribuer des bons alimentaires aux vacanciers pour consommer local ?
Adieu grande roue, feux d’artifice, sardinades, concerts, père Noel, défilés… Bonjour les sacs à dos, logements au camping, sandwiches sur plage et masques abandonnés sur le sable. Le pic du 15 juillet-15 aout sera cette année inodore et sans saveur, sans anglais, allemands, hollandais, belges… priés de rester en leurs murs sous la menace d’une 4ème vague ou d’une quarantaine en retour.
Vu par les professionnels la saison n’est guère mieux. Comment rouvrir avec une telle inconnue de fréquentation dans une pénurie de personnel sans précédent (50% des établissements ne trouvent aucun collaborateur) et des mesures sanitaires drastiques, supervisées par le maitre, lui-même contrôlé par le préfet, à son tour surveillé par le corps médical. Combien pourront afficher le sourire crispé du retour forcé au travail ?
En finale, la fâcheuse question de la fiscalité locale videra nos poches puisque la commune est incapable de produire des richesses en dehors de l’ornière touristique.
Alors les nostalgiques se consolerons avec ce souvenir d’avant la pandémie… l’Eldorado de maitre Regain !