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Au Lavandou, le mariage de la carpe et du lapin illustre les petits arrangements municipaux du 25 avril 2022 dans le dos des administrés.
Ce jour-là, en conseil, les deux ennemis d’opérette aux dernières élections municipales, JL Félizia (Lavandou Rassemblement) et Gil Bernardi (Regain), se sont unis pour écarter des commissions de travail deux conseillers municipaux, Stéphanie Boccard et Bertrand Carletti, qui ont eu l’audace de quitter la coalition du premier pour former un groupe d’opposition indépendant au maire.
Effet d’aubaine immédiat sur le partage des strapontins aux commissions d'appels d'offres, du CCAS, de la Délégation de Services Publics, au puéril motif de JL Félizia : « nous avons pris la place qui nous revenait » souligné d’une acide réflexion qui ne glorifie pas son auteur : « ce soir, ces deux élu.e.s ont perdu les élections municipales pour la deuxième fois » oubliant au passage qu’il en était leur tête de liste d’opposition.
D'ailleurs son brillant cursus électoral lui a fait avalé par deux fois son chapeau :
- aux municipales du Lavandou en 2021 - alors qu’il talonnait le sortant de 153 voix - il renonçait à tout recomptage ou contestation… imputant son échec à ses colistiers;
- aux régionales Paca 2021 - où arbitre du 2ème tour entre droite et extrême droite - il jetait soudainement l'éponge devant la France entière, privant ses alliés de mandats jusqu’en… 2027 !
Aujourd’hui, ce candidat à tout, rechercherait une législature dans les Bouches du Rhône ou le Var et viserait sa revanche municipale en 2026 !
Quant à l’instigateur du coup fourré - qui a tant retourné sa veste depuis 1995 - le voilà habillé d'un costume tout neuf de macroniste de la 25ème heure.
En claquant la porte du Conseil, Stéphanie Boccard et Bertrand Carletti, conseillers municipaux, déjà exclus de la mairie le 12 mars 2022 lors de l’accueil de deux familles ukrainiennes, sont désormais la seule opposition contre la majorité municipale Regain et son auxiliaire. Les présents à ce Conseil habitués aux subtiles humeurs de l’hubris, n’ont pas été surpris de ce déni démocratique.
Ce petit jeu de dupes (pour ne pas utiliser un autre mot) pratiqué par des élus de la République, participent activement à la lassitude des électeurs qui abandonnent les urnes ou votent contre un système réfractaire au changement.
La réforme de nos institutions devient pressante par le non-cumul, interdiction des mandats successifs, caution des emprunts sur les biens des signataires, révocation des élus en justice, pénalisation du non-respect des droits de l’opposition, regroupement des petites communes dans les intercommunalités…
Pour le peuple dominé, il serait aussi temps de ne plus avoir les yeux bandés sur son avenir par une quelconque tutelle politique, antichambre d'abus de pouvoirs et corruptions, parce qu'il accepte cette domination. Si quelques collectivités ont déjà admis la gouvernance partagée par la liberté d’expression, le contre-pouvoir respecté, l’irruption des réseaux sociaux… c’est loin d’être acquis dans les baronnies varoises !  

Cercle d’études Reyer
Marie-Noelle Noble

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Tag(s) : #Démocratie
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