Ne tirons pas sur nos élus !

La République est UNE et indivisible. Un élu au suffrage universel répond aux aspirations d’une majorité (même courte) et nous devons respecter ce verdict populaire. En cas de désaccord il appartient aux opposants de se grouper et de faire valoir leur point de vue avec les moyens légaux par l’arbitrage de l’autorité de tutelle ou la sagesse de la Justice.
Les excès de joute verbale, du communiqué de presse, du Bad buzz ou des méthodes barbouzes résultent surtout d’une absence d’écoute ou de dialogue réciproque. En aucun cas l’administré doit faire appel à la violence car demain c’est peut-être lui qui occupera la fonction qu’il critique avec tant de zèle.
Si la fonction est difficile, elle reste excitante par son faux pouvoir sur l’humain et son sentiment d’immunité toute relative. Il est vrai que l’hubris est une déviation comportementale de l’élu qui finit souvent par ignorer son devoir (les derniers jugements en témoignent).
Être élu est un privilège de la République. Mais, en contrepartie du suffrage universel, ce dernier doit respecter les 5 obligations de cette représentation :
- Accepter la Justice qui doit chasser le parjure par son manque d’exemplarité et sa prétention "au-dessus des lois"
- Respecter les opposants, indispensable contre-pouvoir, par l’application des lois qui les défendent.
- Bannir l’information destinée au maintien de l’administré dans l’ignorance et la subordination.
- Se soumettre aux organismes de régulation dans leur rôle de contrôle sur les décisions prises en lien avec les associations de défense citoyenne.
- Respecter la diversité et la respiration électorale contre le clanisme des fonctions et le cumul des mandats.
Toute organisation sociale a son revers. L’élu doit rester humble face au changement du pouvoir, car la Révolution populaire cache des rhizomes profonds qui renaissent naturellement de l’injustice, du mal être, de la lutte des classes, de l'autoritarisme…
Si « les hommes naissent libres et égaux et certains sont plus égaux que d'autres », la vie politique est l'organisation et le partage d’un destin commun. Petites ambitions et grandes  jalousies l’effacent parfois d’un trait de plume, d’une discorde superficielle ou d’un malheureux complot.
Depuis 2020, 1900 maires ont jeté l’éponge mais 33.000 poursuivent leur fonction avec passion !

Cercle d’études Reyer
Emmanuel Moreau