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Avalanche de mauvaises nouvelles sur le marché de l’immobilier en chute de -25% en quelques mois. C’est que l’urgence de l’Etat et des collectivités (endettés en 2023 à 3 046,9 Md€) est de trouver de l’argent, malgré les 500 Md€ dormants sur les comptes en banque des particuliers, rincés par la Bourse, rongés par l’inflation et craintifs d'une incertitude généralisée.
La traque fiscale s’en prend désormais aux propriétaires (60% des ménages) sous différents prétextes : habitat en zone tendue, égalitarisme, rabotage Pinel, surtaxe résidence secondaire, raréfaction du crédit, surfiscalité saisonnière, restriction locative, préemption à la vente… avec pour point d’orgue -
en 2026 -  la réforme des valeurs locatives cadastrales, jamais réévaluées depuis 1970, alors que beaucoup de nouveaux quartiers sont issus de zones déshéritées. Sans négliger les drones de Bercy à la recherche de piscines et autres constructions « oubliées » du cadastre et ses contrôleurs qui scrutent votre train de vie sur les réseaux sociaux.
Alors que les constructions neuves sont à l’arrêt et que jusqu’à 40% du parc immobilier ancien pourrait aussi disparaître du marché locatif par des nouvelles normes de performance énergétique, le rançonnage public sur l’immobilier privé devraient flamber plus vite que l’inflation par la généralisation de la Taxe sur les Logements Vacants, surveillés par Linky depuis au moins un an.
Au bout de la chaine, le conseil municipal de votre commune pourrait aussi s'inviter au casse de l'année par la hausse du taux d’imposition de votre résidence principale ou résidence secondaire (+30% au Lavandou, +60% à Paris, +44% à Meudon, +33% à Grenoble, +22% à Troyes, +21% à Metz…). 
Ce transfert légal des richesses de la sphère privée vers la sphère publique a des lourdes conséquences immédiates : immobilier en panne, emplois en berne, notaires à la peine, dotations publiques en chute, consommation en recul… tandis que la précarité sociale atteint le record de 9, 1 millions de français. Ce qui n’empêche pas la TV nationale de vanter la haute gastronomie française, la voiture électrique à 30.000 €, le monde merveilleux des ultra-riches, le tourisme exotique et de vous conseiller 5 fruits et légumes par jour …
Si des voix protestent contre ce racket fiscal, les dépenses locales vont toujours bon train : rénovation de bâtiments publics, voieries, nouvelles constructions, emprunts publics, recrutements de territoriaux, primes, feux d’artifices, discours lénifiants, grosses galettes et vin rosé … 
A force de tirer sur l’élastique, les citoyens risquent de créer quelques surprises aux prochaines élections.

Patrick Richard
Cercle d’études Reyer

Tag(s) : #Finances
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