Montée de la mer, surtourisme, constructions en zone interdite (routes, infrastructures, habitations, commerces), submersions à répétition, pollutions marines, milliers de résidences en péril… D’ici 2028, le Var sera le plus touché de la façade méditerranéenne avec de lourdes pertes financières déjà estimées à 200 millions d’euros.
La faute à qui ? à quoi ?
Au manque de coordination centralisée, la prolifération des centres de décisions, l’insignifiance des associations d’élus locaux, la rivalité des communes, le contournement de la loi littoral, les égos politiques qui divisent l’opinion, une forme d’ignorance (voire d’arrogance) collective autour du changement climatique.
Quelques lucides municipalités imposent déjà des restrictions touristiques, conditionnent leurs permis de construire à la mémoire « Géorisques » plus évidente que la mémoire décérébrée des hommes; modifient l’usage des eaux usées; inventent l’énergie circulaire; suppriment la circulation des véhicules; réaménagent leur centre-ville… pendant que d‘autres - dans le clientélisme - persistent à remplir des piscines d’eau douce (face à la mer) ; tirent des feux d’artifices : multiplient les parcmètres; ratissent leurs plages ; lavent à grande eau les trottoirs ; creusent des ports ; éradiquent les pigeons ; chassent cigales et moustiques; construisent des digues contre le courant Ligure et se prétendent plus séduisante que… Miami !
La décision impérative de notre pays est de reconsidérer la chaine décisionnaire en regroupant les communes autour d’un plan coordonné et visionnaire du territoire. Pour cela, quelques décisions déplaisantes seront inévitables sur le pouvoir des petites baronnies en l’assujétissant au contrôle strict d’un centre souverain des décisions locales; à l’interdiction des mandats successifs ou cumulés; à la pénalisation du donneur d’ordres; à l’introduction de l’I.A dans la surveillance administrative ; à la mutualisation régalienne des collectivités; à l’autonomie financière des aménagements sans recours à l’emprunt.
Le Var doit, à l'avenir, changer son regard sur son économie touristique, éduquer citoyens et vacanciers au respect de l’urbanisme et à l’utilisation raisonnée des énergies et des ressources naturelles.
Un changement de mentalité qui prendra une génération ou… plus, pour sauver son littoral.
Cercle d'études Reyer
Marie-Noëlle NOBLE