Méditerranée : aide-toi, le ciel t'aidera !

Alors qu’un quarteron de généraux varois va décider, peut-être ce jour, d’une ligne Maginot pour sauver sa manne touristique : le sable, les scientifiques alertent sur de véritables « incendies » sous-marins qui affichent un nouveau record de température en surface (30°C le 05/08/2024), la disparition d’une partie de la biodiversité et l’arrivée d’espèces invasives.

Pourtant, en 100 ans, de nouveaux défis majeurs sont apparus sur le bassin méditerranéen qui dépassent le mercantilisme de quelques communes du littoral varois :
- Sécurité et stabilité politique de certains pays, peu motivés par la problématique climatique.
- Flux migratoire : conséquence du chômage, pauvreté et inégalités économiques.
- Partage urgent des ressources limitées en eau.
- Gestion des flux touristiques qui impacte la durabilité environnementale et déséquilibre les populations locales.
- Transition impérative vers des sources d'énergie durables.
- Education et emploi des jeunes : enjeux décisifs pour assurer un avenir stable et prospère.
- Elévation mécanique de la mer (+3mm/an) qui modifie le trait de côte et restreint les territoires.

En 2008, pressentant un naufrage écologique et économique, l’Union pour la Méditerranée (UpM), initiée par le président Sarkozy, avait déjà pour objectif : l’eau et l’environnement, le transport et le développement urbain, les énergies renouvelables et le changement climatique. Il s’agissait de préserver la région euro-méditerranéenne par le dialogue et la coopération entre 42 pays (dont les 27 de l’UE) avec une co-présidence entre les rives sud et nord de la Méditerranée. Mais le plan fut détourné par la diplomatie enlisée sur l’accès mondial aux vaccins contre la Covid-19, puis changé sur sa finalité.

De ces urgences, le quarteron de généraux n’en avait rien remarqué, ni entendu, ni entrepris, préférant son 102ème conclave annuel qui lui permet juste de se garantir qu’aucun d’eux ne marchera plus vite que l’autre.

Cercle d'études Reyer
Héloïse AGOSTINI