Notre solitaire maire UMP , dans ses monologues, commet souvent des bévues et fini par devenir confus dans ses expressions. Ainsi au dernier conseil municipal il évoque le débat d’orientation budgétaire 2014 et estime qu’une gestion fine (variante : un pilotage fin) des finances est indispensable… ce qui veut dire en clair que les budgets précédents ont été traités à la hache, comme l’a d’ailleurs très justement relevé le rapport de la Chambre régionale des comptes. Plus loin, il tintinnabule d'une façon préremptoire sur le non-recours à l’emprunt, afin dit-il de poursuivre le désendettement de la commune (à raison d’1 million € par an, il nous faudra encore 20 ans alors qu’il est maire depuis 1995). Pourtant, il oublie qu’il a anticipé la vente contrariée de terrains communaux par un emprunt voté au précédent conseil municipal. Au cours de la séance, on apprend également par l’opposition, que le maire a tiré un chèque en blanc sur le dos de Bormes, en tant que président du SIPI (Syndicat intercommunal Bormes-Le Lavandou Prévention Inondation), par un emprunt de 2,5 millions pour des travaux urgents suite aux inondations. Cynique, il considère que cet emprunt concernant le SIPI n’a rien à voir avec le budget de la ville car c’est un budget intercommunal. Or, Le Lavandou devra quand même le rembourser à 60%... et Bormes à 40%. Albert Vatinet - qui a bien profité de la baisse du prix de l’eau du Lavandou - appréciera la duplicité de son collègue UMP. Dans son lyrisme, le maire affirme sans rire qu’il n’y a aucune commune en France qui a fait un tel effort financier pendant quatre ans… après deux catastrophes naturelles…(Deux pluies centennales en si peu de temps devraient nous laisser deux siècles de tranquillité). Evidemment, les figurants dans la salle du conseil n’ont rien compris aux subtilités du maire UMP qui ne vise que sa réélection sur le dos des lavandourains et... des borméens. L’âge avançant sans opposition lui donne des postures de pouvoir monarchique. A la fin de cette réunion, un conseiller de la majorité sortante a eu ce moment de lucidité en suggérant que devant une telle acrobatie comptable, il valait mieux lui laisser la mairie encore six ans pour y voir plus clair… Réjouissant pour un budget exsangue qui devra encore supporter les divagations d’un grand génie qui mériterait mieux qu’une mairie de 5000 habitants, sinon il va finir par s’y ennuyer sans carte bleue !
Var Matin 08/11/2013