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La concurrence touristique, le budget démesuré, le manque de communication, le défaut d’union, la lourdeur administrative font poser bien des questions aux professionnels du Lavandou sur le « machin » imposé par le maire. Le tourisme fonctionne mal malgré les artifices déployés à grands coups de déclaration municipale . Le bilan présenté par son directeur est risible. En liquidant en 2009 l’association Lavandou Tourisme qui marchait avec  580 adhérents au compteur, le maire, égaré par son pouvoir autoritaire, a  pris stupidement le risque de la zizanie interne.  Seuls, quelques adeptes se sont fait embarquer dans un conseil d’administration servant de caution à l’édile.  Humour2CV.jpgL’idée aurait pu être bonne si un peu d’intercommunalité et de marketing fussent au rendez-vous. Las ! Une fuite en avant technologique et des éditions pompeusement confidentielles n’ont pu masquer l’absence de contenu, la faiblesse de l’offre, la défaillance de discours commun...Quel avenir de l'Epic dans ces conditions? L’intercommunalité arrive à grands pas et, 18 ans plus tard, la mutualisation touristique (inventée par Vatinet-Faedda) s’impose plus largement. Non plus pour lutter contre les villages voisins, mais contre les autres destinations et mieux s’adapter au changement des mentalités. Encore faut-il faire venir les touristes parfois de très loin et renoncer à la xénophobie varoise ambiante. Accueillir le public derrière un guichet, vanter ses plages, distribuer des imprimés (pas ou mal traduits) ou aligner des meublés ne suffisent plus face aux nouveaux touristes. Ils veulent aussi se distraire, découvrir, se culturer, bouger, se laisser séduire et ne plus faire simplement la crêpe sur les plages. Cavalaire, Bandol, Toulon, Nice ou Aix en Provence, Avignon, Marseille…l’ont compris avant les autres. Le Lavandou l’a reniflé sans aller plus loin que d'offrir de mauvaises prestations, lénifiant sa conception des congés payés. Aseptiser ses plages, vidéo-surveiller, imposer un couvre-feu, matraquer le stationnement, vider les poches, surtaxer l’eau…ne sont pas des arguments attractifs pour une station balnéaire dite « internationale ». La localisation de l’office de tourisme, du centre culturel, l’atonie du port, l’abandon du Grand Jardin, la voiture partout, le béton anarchique, le hideux corridor de la D559... dénotent l’absence de concertation urbaine. En 100 ans, la moisson s’est réduite sur un sol surexploité par l’alchimie locale. Imprévoyante, naviguant à court terme entre ses charges et ses emprunts, aux mains d’une équipe anesthésiée, la mairie est irresponsable de ses actes. Elle en veut toujours plus en pratiquant la gratuite surenchère verbale, au point de s’isoler de ses voisines au lieu de les rejoindre dans un même but : prolonger le tourisme toute l’année. L’Epic de tourisme n’est qu’une victime collatérale des fantasmes municipaux, malgré un personnel dévoué qu’il faudra remotiver, mieux payer et replacer dans un projet global d’animation de la ville. En attendant, sans moyens ni directives, il lui faut tenir bon jusqu’au changement. A suivre…

Tag(s) : #Tourisme
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