/image%2F1274096%2F20141025%2Fob_a64f48_cimg5559.jpg)
En 25 ans la France est passée de 60 millions à 217 millions de touristes. Ce raz de marée entraine des effets irréversibles : environnementaux, promiscuité, incivilité, intolérance, délit en tous genres, pénurie de fluides (eau, énergie…), rupture internet, circulation urbaine, insécurité médicale, déchets, pression immobilière, taxes abusives et au final fuite des résidents.
Etretat, Mont St Michel, Porquerolles, Saint-Tropez, Bandol, Cassis… et plus loin : Barcelone, Portofino, Venise… des centaines de lieux luttent contre le surtourisme par une réservation obligatoire via internet en y ajoutant parfois une surtaxe d’entrée.
L'initiative du Grand Canigo (Pyrénées-Orientales), qui rassemble 79 communes, le département et la région, a permis de diviser par dix le pic de fréquentation. Certaines villes font désormais la guerre au surtourisme en fermant temporairement leurs accès et restreignant volontairement l’hébergement.
Selon OpinionWay. "En période de crise, les Français partent moins longtemps, dépensent moins, mais partent presque autant en congé"
Et puis les attentes des touristes changent avec le temps. Aujourd’hui « bronzer idiot » ne fait plus recette sur les plages varoises où la méditerranée polluée, les UV destructeurs, la surfiscalité touristique indirecte et la multiplication des interdits découragent des vacanciers plus curieux, érudits et turbulents. Le low-cost leur propose des destinations plus exotiques, permissives et moins coûteuses.
Que font les élus locaux dans le Var ? Certains profitent de la situation en fermant les yeux, ouvrant la bouche et bétonnant leurs communes au fil des flux migratoires ; d’autres tentent la régulation en veillant à ce que ses voisines n’en profitent pas trop sur leur dos. Les optimistes s’improvisent écolo par des conférences, éducation au tri, affichage sur le terrain en français :))
Vaine pédagogie face aux plaintes constantes des bidochons contre les cigales, les pigeons, les goélands, les moustiques… moins acceptés que les saucisses frites à deux balles ou le parcmètre à 4 €/heure.
A l’image de l’inutile SCLV (Syndicat des Communes du Littoral Varois) , adepte des petits fours annuels, obsédé d’être submergé par les flots à la fin du siècle - plus dangereux que le surtourisme – et qui cherche à détourner le courant Ligure, voleur de sable, de son cycle millénaire.
La question est de savoir par quoi remplacer cette manne si facile quand les 28 rentiers concernés ne font aucun effort de synchronisation de leurs animations, ignorent le recrutement et la formation des saisonniers, évitent la communication concertée ou l'incitation aux nouveaux métiers tournés vers la mer et l’écotourisme. Eux savent déjà la lutte perdue d'avance et s'opposent à toutes réformes contre le surtourisme qui les remettraient en cause.
Cercle d'études Reyer
Marie-Noëlle NOBLE