Un nouveau regard se pose désormais sur le Lavandou qui abandonne son célèbre "station aux 12 sables" pour "parfums de lumières", mystérieux patchouli marketing dont seul le maire a le secret de fabrication. Il faut effectivement avoir de l’audace pour balayer les initiatives des professionnels du Lavandou qui ont fait la notoriété de la commune depuis une décennie sur le marché du tourisme, en bousculant leur communication sans concertation. A ce jeu des concepts publicitaires décalés, le Lavandou entre de plain-pied dans la promesse antirides et du "soleil en bouteille" selon l’Oréal ou ITER. L’assemblage des mots et des symboles sont donc censés transporter le touriste vers le paradis céleste "des lumières" qu’est le Lavandou ? Après la station aux 12 sables, la cité des 3 dauphins… le Lavandou cherche toujours son positionnement ! Sauf que pour faire passer cette nouvelle vaticination il va lui falloir mettre beaucoup d’énergie dans la machine à communiquer et essayer d’entrainer les acteurs économiques dans ce délire public. Et comme l’excellence se mérite, vous devrez demander une autorisation écrite du maire et de son bras séculier l’Epic pour utiliser la nouvelle création, largement d’inspiration BEN [Benjamin Vautier], mais administrativement protégée par les autorités. Si tout était aussi simple, les collectivités économiseraient pas mal d’argent en laissant faire les acteurs économiques privés, ceux qui se battent tous les jours dans la vraie compétition internationale. Le maire n’y connait rien mais il sait après quoi il court : sa réélection. Nul doute, notre GO s’amuse bien et les groupies vont applaudir l’excellentissime intuition mise en œuvre avec l’argent du contribuable. Une question se pose: jusqu’où ira-t-il pour donner une pâle contrefaçon tropézienne à sa commune ? Une simple étude sur les nouveaux comportements freudiens des touristes aurait mis tout de suite en lumière son erreur : exotisme, prix, jeux, libre-service... Bon sang, mais c'est bien sûr ! Désormais vous êtes au parfum… !