Mise à jour 26/11/2013
Les nouvelles intercommunalités n’arrivent pas à faire baisser les impôts des communes regroupées. S'agissant de 2014, le projet de budget de l'Etat intègre une baisse de 1,5 milliard d'euros des dotations aux collectivités locales, mises à contribution pour la baisse des dépenses publiques. Le manque à gagner sera de 588 millions pour les communes et 252 millions pour les intercommunalités. Une fracture apparait entre les communes de moins de 2000 et celles de + 10.000 habitants Les effets combinés du contexte électoral et du "ras-le bol fiscal" expliquent que la hausse de l'imposition sera limitée pour les petites, car la fiscalité locale pèsent sur les seuls ménages; alors que les secondes seraient en majorité enclins à les augmenter. Dans ce contexte, quelque 60% des élus envisagent une stabilité de leurs dépenses de personnel, compte non tenu toutefois d'une hausse des cotisations retraite employeurs et d'une revalorisation des traitements pour les agents de la catégorie C de la fonction publique. Les maires devront également absorber l'impact de la réforme des rythmes scolaires, estimé à 600 millions d'euros pour 2014. En conséquence, l'investissement des communes risque de connaître une année noire. Seuls 30% des maires et des responsables d'intercommunalités envisagent d'augmenter ces dépenses. L’élaboration du budget primitif 2014 risque de provoquer des remous chez les électeurs indignés par l'absence de maitrise des finances publiques des sortants. Pourtant, l’endettement et la gestion des dépenses d'une municipalité seront des thèmes"tout à fait prioritaires" dans le choix électoral, selon le dernier sondage Harris
24/10/2013
Tous les sondages convergent, le matraquage fiscal indispose les français. La surprise d’un gouvernement de gauche amplifiant les mesures prises, avec hésitation, par la droite pose bien des questions sur l’état de la France. Le budget 2014 n’est guère plus réjouissant en basculant une partie des charges sur le dos des collectivités locales. Faudra-t-il encore emprunter aux chinois et qataris pour payer nos fonctionnaires et les les intérêts de notre dette vertigineuse ? Pour l’Europe, la France, où la hausse des prélèvements obligatoires a atteint un "seuil fatidique", doit cesser d'augmenter les impôts. Le vice-président de la Commission européenne des affaires économiques et monétaires le confirme: "la discipline budgétaire doit passer par une baisse des dépenses publiques et non par de nouveaux impôts". Cette charge est de 1.200 milliards € chaque année pour approximativement six millions de fonctionnaires. Même son de cloche au FMI (Fonds monétaire international) dans son rapport sur l'économie française qui recommande à la France d'agir uniquement sur le levier des dépenses et de ne plus augmenter les taxes pour réduire son déficit public, jugeant que la pression fiscale avait atteint un "niveau excessif". De leur côté, les collectivités locales ne peuvent plus suivre, sauf à dégraisser leurs effectifs et se regrouper afin de mutualiser les dépenses, ce qui revient au même. Idem au Lavandou (20 millions € de dettes) qui ne pourra échapper au mouvement général, n’en déplaise aux amis du maire et autres indépendantistes. La réalité touristique de 2014, seule richesse, sera cruelle. Venir dans le Var par la route, depuis le nord de l’Europe, coûtera une fortune confiscatoire, plus utile à l’économie locale. Faire travailler et loger des saisonniers aussi. Que fera la commune pour attirer l’argent ? des feux d’artifice ? des sardinades ? Largement insuffisant dans la concurrence des festivals et grands rassemblements maritimes qui valorisent le littoral. Les communes endettées n’ont pas d’autres choix que de changer leur bureaucratie et rectifier leur gestion, sinon bientôt c’est la préfecture qui s’en chargera. Etre maire demain ne sera plus les jolis discours, restaurants, balettis et autres inaugurations au frais des contribuables. Les irresponsables céderont à la place à des entrepreneurs taillés pour la compétition.