Les français étranglés par les taxes cachées !

Pas de petits profits pour le Trésor Public, le panier percé de la République. 220 taxes frappent chaque jour les français. Certaines connues comme la TVA, d’autres plus obscures comme Unitaid (solidarité sur les billets d’avion). On taxe à tous les étages, de la naissance à la mort : stockage du sucre, logements vacants, pétrole, salaires, ski de fond, droit de pavage,  terre cuite, redevance funéraire, éco -taxe, recyclage électroménager…Le catalogue est ubuesque. Et cette vampirisation de l’économie ne décourage pas nos députés toujours aussi rapides à viser au portefeuille les appétits gloutons de nos concitoyens. Revoilà donc la trouvaille de la TVA sociale qui pointe son nez, une sorte de ligne Maginot destinée à décourager les importations des pays les moins chers, protectionnisme inversé puisque nous ne produisons rien de ce qui s’importe : informatique, TV, smartphones, DVD, minerai, pétrole… L’intox sur la qualité des produits importés est amplifiée par les médias du pouvoir: maladies, hôpital, voire pire, guettent les téméraires; sans compter le sordide battage des enfants au travail. Les importateurs s’en jouent, car ils ont appris à contourner les quotas entre les 27pays européens qui disposent d’accords multilatéraux, surtout avec leurs ex-colonies d’Afrique ou d’Amérique du Sud. Ainsi, un patron asiatique (disons chinois) prend une commande, la fabrique moins chère au Vietnam, l’exporte dans une ex-colonie qui la revend avec des aides en France ou en Belgique. Comme pour les visas donnés au compte-goutte par la France qui poussent les globe-trotters à se poser en Italie, Autriche, Allemagne…puis à louer une voiture pour aller faire leurs emplettes à Paris chez Vuitton. Restent sur place les otages de la guerre économique, ceux qui ne voyagent pas, ont peur de tout -surtout du voisin maghrébin, forcément terroriste- s’éduquent à la télévision Star’Ac et se retrouvent le samedi à remplir leurs chariots de produits importés en payant dans leur prix, sans le savoir, une kyrielle de taxes cachées qui rapportent gros à l’Etat. Cependant, ici où là, difficiles de les dissimuler. Prenez par exemple le verso de votre facture EDF où sont dévoilées les taxes locales (TLE). Elles s'appliquent sur les montants HT de l'abonnement et de la consommation électrique, comme la taxe municipale de 4 à 8% (variable), taxe départementale de 2 à 4% (variable) + contribution tarifaire d’acheminement (CTA) sur lesquelles se rajoutent hypocritement la TVA (impôt sur l’impôt).  L’une dans l’autre,  vous avez une hausse de +50 et 60% en taxes, redevances, contributions, sans possibilité de concurrence. Cette exception française contagionne à  présent la téléphonie mobile, télévision, musique… après avoir englouti l’automobile et tout ce qui va avec (assurances, carburant, parkings, autoroutes, radars) les banques, assurances (bientôt les mutuelles). Aucun secteur n’échappe à la voracité de l’Etat et la sagacité du fisc. Trop c’est trop ! Les français lucides font leurs valises, les courageux descendent dans la rue, les passifs lobotomisés les regardent sur TF1, les supporters recherchent vite un emploi dans la fonction publique.
Les communes ne sont pas en reste: droits de mutation immobiliers, taxe communale forfaitaire, de séjour, de stationnement,  locale d’équipement, panneaux publicitaires, spectacles, jeux, divertissement, bowling, casino… mais fort heureusement elles ne peuvent créer  de nouvelles recettes fiscales. En revanche, elles peuvent fixer la base de certains impôts (taxe d’habitation, foncière bâtie, non bâtie, taxe professionnelle) et générer des produits d’exploitation  tels : eau potable, pompes funèbres, ordures ménagères, musées, piscines, bibliothèques, chauffage urbain,  assainissement, parkings… un cercle infernal amplifié par l’incertitude de la contribution économique territoriale (CET) réclamée en urgence par les collectivités dans le rouge, pour remplacer la taxe professionnelle…supprimée ! 
Ainsi, l’abandon programmé du bouclier fiscal ne serait qu’un artifice politique pour faire tenir sages les petits contribuables tondus par ailleurs sans que personne ne s’en inquiète. Trop de taxes tuent la taxe ? Par souci d'égalitarisme, les français nagent dans le paradoxe !