Sur les inondations… quelques réunions publiques ont été récemment organisées pour expliquer les importants travaux engagés sur la commune pour limiter les dégâts des fortes précipitations que connait régulièrement notre village. Quel constat pouvons-nous faire ? Depuis plus de 18 ans, la majorité en place a indéniablement embelli le village et surtout son centre-ville. Palmiers, fontaines, oliviers, parterres fleuris, réfection du quai Baptistin Pins et de la plage de Cavalière, font le ravissement des administrés et de nos visiteurs. N’oublions pas que tout cela a un coût qui nous parait excessif, notamment pour l’entretien…L’époque et les finances de la commune le permettaient encore, en se souvenant toutefois que les impôts locaux avaient fortement augmentés… (+37% en 1996). La situation est aujourd’hui bien différente.
Tous ces investissements « cosmétiques » se sont faits au détriment de travaux structurels, moins glorieux mais pourtant indispensables et inévitables, pour le bien être des lavandourains. C’est le cas de l’entretien et le recalibrage de nos cours d’eau. Il aura donc fallu la tempête de décembre 2008 pour s’apercevoir qu’il y avait des cours d’eau au Lavandou ! Le maire est président du SIPI (Syndicat intercommunal Bormes – Le Lavandou Prévention Inondation) qui gère les ruisseaux du Batailler et de la Vieille. On peut constater qu’après l’inondation calamiteuse de 2008, les investissements réalisés pour les deux ruisseaux traversant les deux communes n’ont pas été à la hauteur des besoins réels et des risques prévisibles. Il suffit de se rendre compte sur place de l’état des contreforts du lit de la Vieille, qui canalisent les eaux de pluie entre la départementale et l’arrière de l’ancien collège, pour déplorer qu’aucun investissement n’ait été réalisé avant 2008, afin d’éviter les débordements en cas de crue, qui se sont reproduits avec les mêmes conséquences en 2012…
C’est après cette seconde catastrophe dans le quartier de la Salamandre qu’une décision a enfin été prise pour réaliser des travaux plus conséquents… Aujourd’hui en 2013, à l’approche de l’échéance électorale, voilà que l’on prend conscience des nécessités impérieuses…Le SIPI, (investissement 2009/114.430€ - 2010/ 13.606€ - 2011/ 44.132€ - 2012/ 16.269€, ce qui correspond au budget d’un petit entretien courant) sort de sa léthargie chronique (on se demande pourquoi pas plus tôt ? ) pour emprunter dans l’urgence 1,7 million €, qui seront payés par les contribuables, pour résoudre une partie des problèmes…(la Vieille- le Batailler ) Les couteux travaux pour les autres cours d’eau communaux impacteront le budget 2013 ou seront pris en compte par l’Etat dans le cadre de la catastrophe naturelle. Le budget communal 2013 devait être équilibré: il devient difficile à boucler. Une pensée envers les contribuables, les comptes seront exposés en juin 2014, après les élections. Une question se pose pour les années à venir. Il restera beaucoup de travaux à réaliser pour que tous les ruisseaux de notre commune puissent recevoir d’autres précipitations, fussent-elles centennales. Qui paiera ? La réponse est simple : les contribuables de demain, donc nos enfants, qui régleront l’ardoise publique laissée par les prédécesseurs qui n’ont pas eu la sagesse de lisser ces investissements et travaux sur 18 ans d’exercice du pouvoir. Après moi, le déluge et… les palmiers!
L’endettement communal reste trop élevé. - 16 313 267€ fin 2011. Auquel s’ajoutent les endettements des régies et des syndicats intercommunaux (Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes l’établit à 20.200.528 (20 millions €) en 2010. Les intérêts versés au banque pour 2013 = 600.000 € - six cent mille € -… Le Lavandou, vit au-dessus de ses moyens.
En ces périodes d’incertitude économique, l’opposition reste lucide face à l’avenir.