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A vrai dire les chances du candidat sont réduites, mais en face c’est le néant. Le choix des électeurs se résume à rempiler pour échapper au pire de la Grèce ou sombrer dans l’italianisation de la société [système D et communautarisme]. Bon ! Sarkozy a fait des erreurs de premier mandat, mais le nouveau candidat ne pouvait faire l’impasse de réformes trop rudes pour un esprit moyen qui s’est trop habitué au déficit institutionnel en se retournant trop facilement vers l’Etat à la moindre difficulté. Question de fonds ! faut-il poursuivre la marche forcée d’une restructuration de la société française ? ou lever le pied le temps de reprendre le chemin du travail ? Dommage pour les voix du centre inaudibles. Bien que comprises par la classe moyenne, elles sont considérées comme utopiques, et surtout la France est vaccinée au manichéisme électoral depuis trop longtemps. la-france-forte-affiche-sarkozy.jpgDonc le navire est dans la tempête des eaux troubles de la finance, des délocalisations, des riches qui s’enfuient avec bobonne et pactole, d’une fiscalité plus lourde… pas tout à fait nouveau comme décor ! J’aurai aussi une pensée pour les écologistes abandonnés sur les rives mazoutées de l’économie libérale ou les frontistes, amoureux des centres de rééducation vers la bonne civilisation. Le paysage électoral est à la fois confus et clair. Confus d’une cacophonie de solutions et clair sur l’absence de candidats sérieux. Sauf que me promettre de me serrer la ceinture me fait serrer le cœur et retenir mon bulletin de vote, à la recherche d’un peu de douceur dans ce monde de brutes . Beaucoup me disent ne voter pour personne et ne pas voter du tout, se laissant diriger par la minorité active des militants. Et alors ? on ne peut rester absent d’un débat qui engage nos enfants, nos ainés et tous ceux sur le bord du chemin. Seulement la France est multiple et ne pas porter à la l’Assemblée Nationale tous les courants de pensée à la proportionnelle est une atteinte à la trilogie républicaine. Un peu comme ces maires qui écrasent et musèlent leur opposition pour mieux briller de leur suffisance. Restons réalistes et considérons que l’on peut revenir au franc; que nos frontières vont jusqu’aux limites européennes; que le FMI - noble institution destinée initialement aux pauvres pays d’Afrique - nous aide bien à manger; que l’étranger n’est pas le voleur de pain blanc; qu’il est temps de se remettre à inventer après s’être endormi sur nos lauriers coloniaux; que les chinois sont les touristes de demain, que la perte du triple A est une notion abstraite sans intérêt, etc. Dans ce cas, je veux bien contribuer à la transformation de mon pays. Et qui porte ce discours ? Nicolas, François, Marine ou Jean-Luc ? Tous détiennent un début de sincérité avec un cri "CA SUFFIT ! " mais aucun n’a la solution pour mettre tout le monde d’accord. Lutte des classes oblige où le capital est arcbouté sur le profit, tandis que le pioupiou de base ne veut plus aller au front pour les autres. Cessons de geindre, estimons notre sort plus enviable qu’hier, arrêtons le jeu du rétroviseur. 30 ans de dérive, ça se paie un jour où l’autre. Faut-il pour cela jeter la pierre sur celui qui dit la vérité ? sur celui qui vous secoue en criant "DEBOUT ! sinon demain c’est TOI le Grec ! ". Dans ces conditions, plus le temps de régler électoralement ses comptes avec les coupables qui sont déjà bien loin. Il faut retrousser les manches et s’y coller. En cette invitation de "la France forte", c’est Sarkozy le meilleur. Sauf qu’il donne l’impression de toujours tirer la couverture pour soi  ou ses copains du CAC 40. La France n’étant pas doté d’un système de grands électeurs, comme aux Etats Unis  où le candidat le plus riche multiplie ses chances par trois, les voix vengeresses du petit peuple français peuvent facilement transformer cette élection en jeux romains.

Tag(s) : #Politique
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