Une nouvelle génération d’élus se prépare à chasser les vieux caciques cumulards, maîtres de l’immobilisme communal et de la langue de bois.
Le manque d’argent, la pression fiscale, l’endettement mais aussi la destruction de l’environnement, l’épuisement des ressources naturelles contribuent à remettre en question le pouvoir local.
Ainsi, faut-il continuer un entassement touristique qui ne pourra bientôt plus supporter les migrants du Nord ? Faut-il continuer une bétonisation ininterrompue sur le littoral ? Faut-il ériger en système le racisme, l’iniquité et l’égocentrisme ?
Le futur maire devra rapprocher les citoyens de la solidarité, dégraisser les effectifs excessifs, résister au clientélisme, lutter contre les dissimulations et les manœuvres budgétaires, limiter les ambitions personnelles, s’obliger à l’ouverture, l’écoute, l’alternance, le partage d’un dessein commun (qui ne sera pas un catalogue personnel de divagations)
Il devra aussi accepter un référendum de mi-mandat, pour se maintenir ou partir, s’il ne tenait pas ses promesses ou abuserait de son pouvoir. Sa gestion communale serait validée par les minorités municipales au risque de se faire condamner sur ses biens par les tribunaux.
Le futur maire devra également faire une déclaration de patrimoine assortie d’une analyse médicale et d’une étude psychologique d’aptitude qui écarteront l’aventurier ou l’opportuniste. Celui qui aujourd’hui vide les caisses, vous endette sur plusieurs générations, se rémunère sur des alliances de complaisance et des passe-droits à la tête du client.
Vous ironisez de cette réflexion ? Confieriez-vous votre destin et votre argent au premier venu ? Il est consternant d’installer aux affaires des personnages troubles, irresponsables, parfois mis en examen, s’achetant une protection électorale, parce qu’ils parlent fort, interprètent les lois à leur sauce et sollicitent des votes à coups de promesses sans lendemain.
Avec le recul, notre système est à bout de souffle et ressemble davantage à une gestion à l’africaine qu’à notre devise républicaine.
Lorsque tu seras capable de sortir de ta dette, reconnaitre la pollution, maitriser ton tourisme, vaincre tes pulsions, apprécier ton opposition, écouter ton village et ne pas parler pour ne rien dire… alors tu seras le maire attendu en 2020 mon fils !