Chacun remarquera l’insipidité des délibérations qui se succèdent à la vitesse d’une caisse enregistreuse sans passion, ni débat avec pour seul arbitre la pendule.
C’est que ces réunions ne sont que façade. Tout se décide ailleurs en petit comité, loin de la presse et du public, dans le traditionnel pré-conseil, une heure avant le petit théâtre. C’est là où les questions délicates sont reportées à plus tard et les indociles priés à la retenue.
Il me souvient un petit bar proche du Palais de justice de Marseille où se retrouvaient régulièrement avocats et magistrats. Les dossiers se traitaient autour du pastis, avant les audiences. Chacun y trouvait son compte, sauf les gauches apprentis du code pénal.
Mercredi dernier le conseil municipal du Lavandou est resté fidèle à la règle… du néant !
De l’accès impossible à certains documents - dont l’obstruction n’est pas une nouveauté chez un maire rappelé de temps à autre à plus de transparence, à défaut de vérité - relevons l'absence d'information sur les décisions municipales prises par Mr le Maire (aucun écrit, aucun chiffre) ou le retrait de a question 11 sur l’attribution d'une subvention exceptionnelle pour le foot, justement annulée en séance de… pré-conseil.
Ce comportement baroque se transpose aussi dans les comptes-rendus du conseil municipal. Ceux du 04 septembre et du 18 septembre 2017 seront contestés par l’opposition dans l'indifférence de certains conseillers municipaux plus intéressés par leur smartphone que le vote.
Sinon R.A.S, la vie municipale est un long fleuve tranquille.
Et lorsque l’on écoute, au Congrès des maires, ces pauvres élus au bord de la dépression, écrasés de travail et démissionnaires, le Lavandou apparait vraiment comme le plus surprenant village de France.