Depuis 1999 la dictature russe rêve de rassembler les 15 républiques que formait l’Union des républiques socialistes soviétiques (Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Estonie, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizistan, Lituanie, Lettonie, Moldavie, Ouzbékistan, Russie, Tadjikistan, Turkménistan, Ukraine) et restaurer la Russie Impériale (celle d’avant la Révolution de 1917)
Poutine (alias Platov dans un autre monde) est à la manœuvre en Ukraine. Après avoir modifié la Constitution Russe supprimant la limite du mandat présidentiel et manipulé différentes élections dans le monde, visant à placer des dirigeants soumis à sa cause, il espère bien la rapatrier dans la Fédération de Russie par la force, comme la Crimée en 2014.
L’école du KGB lui a appris l’attaque latérale, froide, méthodique, jamais frontale : meurtre ciblé, empoisonnement, opposition interdite, terreur, soumission brutale. Côté obscur : diviser pour mieux régner, se laver les mains de toutes bavures, armer en douce les opposants acquis, utiliser des milices privées, enfermer dans les goulags staliniens ; côté lumière : s’afficher comme victime ou libérateur selon l’humeur.
Cependant, sa fortune personnelle estimée à 200 milliards $ (source Forbes) ne peut racheter l’histoire, celle de son mentor Staline, artisan de la terreur généralisée qui a martyrisé l’humain et retourné maintes fois ses alliances par ruse.
Tactiques reprises par le nouveau "tsar" contre l'Europe ou par le récent pacte avec la Chine qui permet d’avancer ses pions sur d’autres continents et de garder une porte de sortie en cas de blocus économique occidental dont il n’a rien à redouter.
L’ancien espion - autrefois posté en Europe - en connait bien les faiblesses : lenteur, atermoiement, zizanie, absence de force militaire... La Covid a été son terrain d’observation, l’énergie sa monnaie d’échange, les élections présidentielles sa console de jeu numérique. De plus, il sait susurrer à l’oreille des puissants qu’il a l’arme absolue pour celui qui serait tenté de l’exclure du "plan".
A 70 ans, souffreteux, fortuné, jusqu’où ira-t-il et pour quoi faire ? Son mausolée l’attend et la relève est déjà prête dans l’opinion publique qu’il voudrait bien définitivement lobotomiser.
La résistance ukrainienne et l'alliance européenne vont peut être lui jouer un mauvais tour en son royaume et montrer une opportunité à ceux qui ont provisoirement perdu leur liberté au nom de la Russie Impériale.
L'Ukraine n’est plus affaire d’argent ou de territoire mais d’idéologie entre la félicité communisme et le Satan libéralisme.
En 2022 entendre en Russie les slogans « À bas la guerre ! », « À bas l’autocratie ! » comme en 1917 a un petit goût d’insurrection que la propagande pro-russe aura bien du mal à taire.
Cercle d'études Reyer
Patrick Richard