Après la récente découverte d’espionnage prorusse dans l’appareil social et économique français, s’ajoutant au nombre impressionnant de mégayachts, capitaux et propriétés « gelés » par le fisc (dont 8 au Lavandou) et la multiplication de règlements de comptes « inexplicables » … le problème des réseaux mafieux reste un incontournable de la vie varoise.
Anonymes croisés à notre insu, acteurs inoffensifs, courtois, caméléons, prévenants … ils ont le don de l’observation, de vous mettre en confiance et d’infiltrer toutes sortes d’organisations. Leur point commun : servir une cause idéologique ou avaricieuse, remontant au plus près de l’ordonnateur dont ils connaissent les failles : rupture affective, besoin d’argent, narcissisme, pouvoir, égotisme…
Le Var, au croisement de ces deux courants aux finalités peu différentes, est singulièrement concerné.
D’un côté, l’organisation italienne (première banque d’un pays en crise) dont la corruption des marchés et des élus reste le principal moteur et, depuis la Covid, le secours d’établissements de tourisme en perdition (sic). De l’autre, le système russe, dont l’activité se concentre dans l’immobilier de luxe et les palaces flottants comme coffres-forts (entre 400 et 500 milliards $. )
Tout cet argent « noir » à recycler nécessitent discrétion, cohabitation et solidarité de façade. La méthodologie n’est qu’une affaire d’organisation bien hiérarchisée (informateurs, rabatteurs, intermédiaires d'affaires, régisseurs, caudataires, opérateurs et accessoirement… liquidateurs) avec à la clé grosses mallettes et paradis fiscaux, dans le silence assourdissant des élus locaux… au-dessus de tous soupçons.
Une économie dissimulée qui ronge un Var à deux vitesses : celui des dominés et des dominants. Parfois au plus haut niveau des décisionnaires, les « parrains » passent ainsi de « bande organisée sans lien de parenté » à « clanisme partageant les même intérêts ».
Simple question de vocabulaire dans une même idéologie d’enrichissement personnel.
Cercle d'études Reyer
Jean-Charles L.