Malgré l’état des lieux régulièrement dénoncé et visible par son cortège de cataclysmes, nous dévorons notre planète à pleines dents. Rien n’arrête la déforestation, les incendies gigantesques, la fonte des pôles, la disparition définitive de milliers de plantes, d’insectes, le migrant climatique, la pollution de l’air et de l’eau…
Notre Tour de Babel se lézarde à tous les étages menaçant de s’écrouler et de mettre fin à l’aventure humaine. Avec 8 milliards d’êtres humains, nous vivons désormais en sursis, à la merci d’une prochaine guerre nucléaire que l’information digitale introduit progressivement dans nos cerveaux comme une évidence.
A tutoyer l’immortalité des dieux, l’homme est rappelé sans cesse à sa finitude. Comment en sommes-nous arrivé à une telle impuissance ?
Alors que le pompier de service COP27 enchaine les avertissements, exhorte à l’unité, sonne l'alarme… les enfants turbulents de la consommation n’en font qu’à leur tête. Ils promettent un jour d’être vertueux et le lendemain se débarrassent de cet empêcheur de faire des affaires, de commettre l’irréparable, d’aider ceux qui abandonnent leur survie. Alors, les éclairés redessinent les plans de l’Arche de Noé, font l’inventaire de ce qui mérite d’être embarqué vers une nouvelle destination inconnue.
En remplaçant de verbe Être par le verbe Avoir, chacun est responsable de cette autodestruction collective... du petit homme qui contrarie le courant Ligure pour quelques arpents de sable à celui qui démoustiquent industriellement ou remplace la nature par du béton pour un peu d’or.
En vérité, ceux-là n’aiment que leur Ego et portent en eux les 7 péchés capitaux en y ajoutant un huitième : le « péché de langue ».
Cercle d'études Reyer
Marie-Noëlle NOBLE