Après le pétrole, l'alimentation, l’eau devient rare et le changement climatique est aux portes de l’humanité. Cet enchainement de mauvaises nouvelles inquiète la planète, l’abondance est derrière nous.
Dans le Var c’est l’alerte générale ! Pas de pluie : lacs, barrages, nappes phréatiques et cours d’eau sont au plus bas… la seule abondance sera toujours plus de touristes en saison. Du coup, toutes nouvelles constructions stoppées, piscines interdites, gazon prohibé, forages contrôlés, rationnement limité au strict nécessaire. La préfecture nous prépare un festival d’arrêtés restrictifs.
Au Lavandou on va certainement appliquer des mesurettes : arrêter les fontaines, fermer les douches sur les plages, rapiécer les fuites, chipoter le verre d’eau gratuit… alors qu’il n’y a pas si longtemps la mairie se gargarisait du prix de l’eau à la baisse, lessivait généreusement ses trottoirs contre la Covid-19, remplissait par deux fois une piscine précaire (100 M3 du précieux liquide face à la grande bleue) pendant qu’à Sainte-Maxime la municipalité distribuait ses plantes à la population pour les sauver de la sécheresse.
La nouvelle idée gouvernementale du « plan eau » (53 mesures pour économiser 10% avant 2030) est de surtaxer progressivement l’usager en fonction de sa consommation. Dans le viseur des 4,1 milliards de mètres cubes prélevés chaque année sans être rendus aux milieux aquatiques : l’agriculture 58%, les centrales électriques 12 %, les industriels (4 %), le bâtiment ...
Pourtant, nous exportons de l’eau par tankers toute l’année vers l’Afrique (en plus de nos détritus) et 1/3 de notre production en bouteille est vendue dans le monde. Cela n’empêche pas 2,2 milliards d’humains sans accès à l’eau et les politiques de commettre des erreurs écologiques irréversibles (mer d’Aral, lac Tchad, Lac Mead et Colorado, lac Poopó, projet de fonte des pôles, remorquage d'icebergs…)
Dans ce désordre, le tourisme de masse dans le Var participe à la raréfaction de l’eau au point d’envisager une écotaxe spéciale imposée par les pouvoirs publics.
Mais l’impôt restera toujours un leurre pour l’humanité !
Cercle d'études Reyer
Marie-Noëlle NOBLE