L’homme nie l’évidence qu’il n’est qu’un petit maillon de la chaine du vivant. L’apprenti sorcier veut tout ordonner, remuer les montagnes, assécher les lacs, cultiver le désert, exterminer les plus faibles, coloniser le cosmos… mais n’a pas encore trouvé la clé pour changer son destin éphémère. Pire ! il invente des armes contre lui-même destinées à des ennemis imaginaires qui lui ressemblent.
La nature lui envoie pourtant des signaux que l’aventure sera bientôt terminée s’il poursuit sa chimère. C’est que l’orgueilleux veut être le Maitre des horloges.
Alors, depuis 1900 dans les états totalitaires, il rameute les peuples contre l’idée de la finitude matérielle de l’univers proclamant avec brutalité sa vérité que « Dieu est mort ». Cela, malgré le credo scientifique du Big-Bang et de son expansion cosmique confirmé par Friedmann, Einstein, Bronstein, Pliouchtch… et des centaines d’autres physiciens exilés, persécutés, internés ou fusillés par la police politique de Lénine, Staline (Tchéka, GPU, NKVD, MGB, KGB), Hitler (Gestapo)… pour une simple doctrine sur l’origine et la très lointaine mort thermique de l’univers. Jusqu’au nationaliste Poutine - soutenu par l’Eglise orthodoxe - qui fait renaître de ses cendres les vieilles tensions idéologiques de la Russie par ce questionnement divin :
”Caïn, qu’as-tu fait de ton frère Abel ?” qui s’achèvera par cette autre question :”Abel, qu’as-tu fait de ton frère Caïn ?”
Dans ce suicide collectif messianique, la nature ne compte plus : pays dévastés par les guerres, zones irradiées, millions d’hectares dévastés par le feu ou l’eau, famines, espèces rayées du globe, déportations massives… sont le prix à payer par ceux, qualifiés de « fascistes » comme hier de « cosmologistes », qui s’opposent aux ambitions de la Sainte Russie. Ici, on enseigne la gloire éternelle de la Russie élevée en dogme d’Etat et contrôlée par le FSB.
Et que dira un jour le vrai Maitre des horloges à Vladimir Vladimirovitch (alias Poutine) : « Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie du sol vers moi. Tu es maintenant maudit du sol qui a ouvert la bouche pour recueillir de ta main le sang de ton frère »
Sur mon bureau j’ai accroché un trèfle à quatre feuilles. La première feuille est pour l'espérance, la seconde pour la foi et la troisième pour la charité. La quatrième feuille serait donc pour la chance.
Petit homme va en avoir grand besoin à son réveil !
Cercle d’études Reyer
En mémoire d’Ewin Hubble (1889-1953)