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Il faut bien reconnaître quelques talents à notre grand timonier du Lavandou ! Je reste pantois devant tant de mauvaise foi, mais admiratif de la construction mentale du personnage qui nous ferait passer des vessies pour des lanternes...magiques de surcroit. Pour preuve, la relecture du compte rendu de séance du conseil municipal du 18 septembre dernier évoque l’interprétation faite par le maire du rapport de la chambre régionale des comptes. Ce rapport, particulièrement sévère, sur la gestion communale nous est pratiquement présenté comme un audit qu’il aurait sollicité lui-même, afin d’en tirer profit pour, grâce aux conclusions, désormais mieux gérer la commune. Oubliés les coups de règle sur les doigts. Le bon élève qu’il croit être s’est fait tirer l’oreille jusqu’au sang et porte le bonnet d’âne mais, comme les coureurs cyclistes, il nous promet de  faire  mieux la prochaine fois,  grâce à l’expérience et les heureuses remarques du directeur de course…
La belle langue de bois !  La belle façade !
Dans l’arrière-cour, Il renâcle, bougonne et conteste pourtant l’autorité de contrôle "Je considère que les analyses développées dans le rapport constituent un grand intérêt en fonction des critiques apportées, souvent de pure forme, permettant des adaptations de stratégie où des améliorations des techniques de gestion. D’où son  utilité. C’est pourquoi les optimisations de gestion feront l’objet d’une mise en pratique systématique tant elles apparaissent comme un tableau de bord qui met en lumière la bonne gestion communale, tout en ouvrant des perspectives de marge de manœuvre où d’optimisation toujours possible …/… je ne partage pas l’analyse suivant laquelle la commune a une gestion particulièrement déséquilibrée en 2007 et a connu une amorce de redressement en 2008/2009, alors que nous n’avons pas eu recours à l’emprunt, réalisé des actifs et que la capacité d’autofinancement est redevenu excédentaire…."  C’est oublier un peu vite la renégociation en 2007 de 7 contrats de prêts bancaires pour un encours de 4 millions d’euro, dont la durée résiduelle était de 15ans, sur un nouveau contrat de prêt Dexia  d’une durée de 20 ans.
Lisser la dette dans le temps permettait ainsi, à quelques mois des élections, de présenter un bilan plus pimpant !...Les lavandourains n’y ont vu que du feu ! Le maire affirme que ce réaménagement ne peut être considéré comme un prêt toxique. La cour des comptes pense le contraire et clarifie la situation. C’est un contrat à taux fixe de 4.38%, conditionné par l’évolution de l’index Euribor 3 mois avec un coefficient multiplicateur de 5 en cas de franchissement de la barrière de 5.75% . C’est donc bien un "toxique" potentiel, qui  - même si le risque parait minime - doit être suivi avec attention par la collectivité jusqu’à son terme... en 2027. .
cerveau-costaud.jpgIl pinaille point par point  le détail des critiques soulevées. C’est pas de sa faute !  C’est pas vrai ! y zont rien compris ! Le rapport  de la cour des comptes , institution inattaquable par sa rigueur et sa probité, est un tissu d’incompréhension  réciproque !  Ce rapport est pourtant lourd de sous-entendus . Il suffit d’en relire la synthèse  en atténuant le langage diplomatique institutionnel , de rigueur dans le contexte. "La recherche d’un meilleur équilibre économique passe donc par une modification significative des pratiques de gestion de la collectivité. La chambre a mis en évidence, dans de nombreux domaines, des marges de progrès importantes pour sécuriser des pratiques de gestion approximatives sinon irrégulières. Une plus grande rigueur apparait nécessaire pour garantir la sincérité des documents budgétaires, assurer le suivi des régies… / …La chambre recommande également le respect de la réglementation en matière de frais de déplacement et de restauration, ainsi qu’un suivi plus rigoureux des associations…"C’est joliment dit, avec des fleurs, bien épineuses !...Ce qui m’agace, chez le personnage, c’est cette assurance crasse qu’il affiche, devant les évidences et les mensonges les plus éhontés, sans sourciller, ni vaciller. L’autocritique, le doute ou la reconnaissance des erreurs, connait pas !  C’est dommage !  pour lui, -  mais cela, reste son problème -  mais surtout dommage pour Le Lavandou.
Objectivement,  le talent  indéniable dont il a su faire preuve pour gérer la commune  est gâché par une vanité sans limite. " J’ai le pouvoir, je l’exerce seul, et j’emmerde tous mes détracteurs." 
Il s’est ainsi privé, souvent par bêtise, de nombreux talents désintéressés qui pouvaient apporter de bonnes idées  au service de la communauté. En les rejetant, sans élégance ou les trainant devant les tribunaux, il s’est créé lui-même de solides inimitiés qu’il pouvait éviter en faisant preuve d’un soupçon de diplomatie et de tact.
Par ses prises de position irréfléchies et tranchées, Il s’est grillé partout, notamment dans la sphère politique régionale, qu’il ne dépasse pas, et pour cause…
Il est temps de changer  la donne et de légiférer pour interdire le rempilage dans le temps de ces petits barons trop sûr de leur pouvoir. En général, le premier mandat est celui de l’enthousiasme et de l’action. Il n’en a pas manqué; le second mandat, s’il est gagné, est celui de la conclusion des promesses du premier, décidément bien court. A son terme, contrat rempli (ou pas…), il faut se retirer pour laisser l’alternance des idées  s’exprimer. Le troisième mandat est forcément celui de trop. Les mauvaises habitudes sont prises, le clientélisme et le copinage sont installés, les réseaux créés s’activent dans leur seul intérêt, au mépris de la collectivité. C’est le renvoi d’ascenseur. Place à l'intimidation et aux mesures de rétorsion pour ceux qui ne suivent pas le guide suprême… Tous les outils de communication et financement  électoraux sont à disposition. La créativité s’étiole et les certitudes de la pensée unique gèlent  toute initiative. Restent les crêpes, la soupe des anciens, le ronronnement quotidien d’une situation confortable à plus d’un titre, et les courbettes de ceux qui n’ont rien - ou tout - compris.
Ne parlons même pas du quatrième mandat  qui fossilise les petites baronnies locales et les passes-droits les plus retors. Ne manquent alors que le trône, le sceptre et la couronne d’un Bokassa 1er. Un démocrate devrait avoir l’élégance de se retirer au terme  du second mandat.
Etre maire n’est pas un métier. C’est une fonction. Certes , le rôle s’est compliqué  et le mille-feuille administratif et juridique est devenu indigeste. Le maire dispose pour mener à bien sa fonction d’une direction générale des services qui cadre, encadre et recadre , la légalité de ses décisions.
La Loi est la Loi, elle n’a pas à être interprétée suivant les circonstances, les intervenants (Urbanisme, notamment…) où les "règlements de compte partisans…"
Pour conclure, le maire n’aura pas fait que des mauvaises choses pour Le Lavandou.. Nul ne peut nier son implication, ni son assiduité. Pour tout cela,  il est temps de le remercier.

Nul n’est irremplaçable !

Tag(s) : #Le bêtisier du maire
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