Il a osé ! le maire sortant UMP se représente à un quatrième mandat, persuadé de son utilité au Lavandou. Il doit être sourd et aveugle à défaut d’être muet. L’opinion est très remontée contre son bilan qui se termine sur fonds de polémique. La dette abyssale, les emprunts à répétition, la Chambre régionale des comptes, les promesses jamais tenues (eau chaude, piscine, parc photovoltaïque, verger de Cavalière, parking souterrain…), la fiscalité et les entourloupes répétées contre le gouvernement (Port-Cros, l’intercommunalité Porte des Maures…), les passe-droits, les permis de construire à la tête du client, la braderie du patrimoine à ses relations…marquent ses 19 ans d’autocratie municipale ! Il fait donc acte de candidature au lendemain de l’émission « Envoyé spécial » qui lui sert de tremplin électoral tout en le discréditant. Les lavandourains apprécieront le pied de nez ! D’autant que l’ambition du sortant pour les parcs et jardins est un bon coup de pouce à JL Félizia bien plus légitime que lui. A vrai dire, les électeurs auront du mal à faire son éloge, tant la commune est sens dessus dessous, jusqu’au personnel municipal qui aimerait bien le voir partir sans tarder. La nouvelle équipe municipale aura beaucoup de travail et devra commencer par un audit en profondeur afin de démêler le vrai du faux dans la comptabilité publique. Puis restructurer les services aux administrés en phase avec l’intercommunalité. En divisant et isolant les lavandourains de la réalité, il a mené notre commune dans le mur ! Le retour à l'harmonie, volontairement détruite par le sortant, est essentielle pour faire redémarrer l’économie locale. Chaque conseiller sera mis à contribution, opposition comprise, car il y va de l’intérêt communal au-delà des sensibilités politiques. Quant au sortant, son retour sur le banc de l’opposition ne sera pas une figuration. Il devra sûrement répondre de ses erreurs de gestion aussi sur le banc de la justice ! La main sur le cœur, le sortant vous affirmera aimer le Lavandou et surtout... son fauteuil de maire, son seul revenu depuis 1995 !
Article paru dans Var Matin le 14/02/2014
Gil Bernardi, 61 ans, brigue un nouveau mandat de maire et conduira la liste Regain 2014-2020 pour Le Lavandou. Une commune, comme son maire, encore meurtrie par les dégâts des récentes inondations. Dégâts de la réparation desquels il fait une priorité.
Le timing de votre calendrier électoral a été malmené ?
Ma priorité n'est pas la campagne mais, comme je m'y emploie chaque jour, c'est d'aider les sinistrés à faire face, c'est de remettre le Lavandou en état de marche. La saison estivale approche et chaque jour compte ! On ne bâtit pas une campagne électorale sur le malheur des gens. Les circonstances sont exceptionnelles. Après les inondations de 2008 et de 2012, la commune vient de subir une nouvelle catastrophe naturelle sans précédent. Et dimanche dernier on est passé tout près d'une autre inondation…
Quelle leçon retenez-vous ?
Je veux exprimer ici mon émotion face au désastre; ma gratitude et mon admiration face au courage des Lavandourains. Au cœur du dispositif de secours, j'ai été témoin de l'expression d'une solidarité magnifique et exemplaire. Depuis quatre ans, le maire que je suis a défini et orienté les priorités. J'ai mis en adéquation les budgets avec les attentes: 9 millions d'euros ont été engagés dans la réparation des dégâts et la prévention. Le canal de dérivation, tout juste terminé en place entre la Vieille et le Batailler, a joué à plein.
Votre motivation ?
J'aime ma commune et je suis ambitieux pour elle. Je souffre de la voir dégradée par les intempéries. Je vis ma ville, je la sens à chaque pas, je la sens au quotidien. Je ressens l’impérieuse nécessité de la remettre en bon état. Il faut tourner la page des inondations, se replacer dans une dynamique de force.
Votre liste ?
Je dévoilerai mon équipe dans les prochains jours. Regain 2014-2020 pour le Lavandou est une liste d'intérêt général soutenu par l'UMP. C'est une liste d'ouverture. Il y aura des nouveaux visages, mais je suis fidèle en amitié. Mon équipe actuelle reste déterminée et efficace.
On vous voit beaucoup sur le terrain…
Je mène une politique de disponibilité totale et de présence active sur le terrain. Je n'ouvrirai pas de local de campagne. Mon local de campagne, c'est Le Lavandou dans son entier.
Que retenez-vous de votre mandat ?
C'est exceptionnel d'avoir essuyé trois catastrophes naturelles en quatre ans. On s'est relevé, nous avons reformaté les équipements, lancés les chantiers. Plus globalement nous avons beaucoup fait. De l'espace culturel, au grand stade, en passant par la maison Rossi (CCAS et permanences sociales) le quartier de la gare les ronds-points, l'aménagement du front de mer, les parkings…On ne peut se promener au Lavandou, qui est une ville naturellement belle, sans voir les mutations opérées sur le terrain. Il y a quelques jours, Le Lavandou a obtenu une quatrième fleur, au label villes et villages fleuris. Seules quatre communes du Var peuvent s'enorgueillir d'en posséder autant ! J'ajoute que nous avons facilité la réalisation de la maison de retraite du Grand Jardin qui représente cinquante emplois.
De quelle réalisation êtes-vous le plus fier ?
Il n'y a pas de réalisation dont je suis le plus fier ! Mon action c'est un tout. Je prône une approche pointilliste. Chaque rue et quartier ont été traités avec goût et soin, pour une qualité de vie plaisante. Pour les Lavandourains et pour les vacanciers. L'approche identitaire est importante pour moi : Le Lavandou c'est la cité des dauphins et des baleines !
Des projets en cours ?
Un ambitieux pôle administratif et cinéma (trois salles dont une polyvalente) doit voir le jour au quartier le Baou, à la frontière avec Bormes-les-Mimosas. En tout, cela représente cinquante emplois.
La commune peut-elle loger ses actifs ?
Avec 18 % de logement sociaux nous respectons la loi SRU. Cela ne nous a pas empêchés de lancer le projet de réalisation d'un écoquartier en amont de la grande surface Intermarché. Cent vingt logements sociaux et 36 logements en accès à la propriété doivent sortir de terre. L'enjeu est de permettre aux jeunes actifs lavandourains de se loger, en offrant un potentiel d'hébergements à loyer modéré. Nous répondons à la problématique de l'emploi et à celle du logement. Le lien intergénérationnel s'en trouve conforté. Nous soutenons toutes les classes d'âge, les jeunes actifs comme les aînés. Le périmètre de l'action communal est important, je prends pour exemple le développement du périscolaire ou l'ouverture des services municipaux le samedi matin.
Comment préserver les atouts environnementaux du Lavandou ?
Dans les prochains jours le plan local d'urbanisme (PLU) devrait être validé. Près de 82 % des 3 005 ha de la commune sont des territoires protégés, dont 75 % boisés. Nous avons revu ce PLU en tenant compte des observations de la préfecture. Les projets de deux parcs photovoltaïques prévus pour donner à la commune une autonomie énergétique n'y figurent plus car ils ne sont pas en conformité avec le code de l'urbanisme. Nous espérons que la réglementation va évoluer. Dans un autre domaine, nous sommes très engagés dans la lutte contre l'érosion des plages.
Vous êtes contre l'adhésion au parc national de Port-Cros, n'est-ce pas une contradiction ?
Nous menons une opposition constructive. Par référendum, plus de 2000 Lavandourains se sont prononcés contre cette adhésion. Nous sommes une station balnéaire de premier plan. Nous craignons qu'une vision malthusienne ou trop figée sur l'environnement aille à l'encontre des objectifs définis. Par contre nous gérons le sanctuaire Pelagos avec le parc national de Port-Cros. Parc avec qui nous entretenons d'excellentes relations.
Votre ambition ?
Nous sommes très heureux de vivre à 6.000 habitants, nous n'avons aucune volonté de développement urbain, même si l'accueil des touristes est important. L'écoquartier sera sans doute la phase ultime de notre urbanisation. Je veux continuer à entretenir les arbres et jardins, à préserver la qualité de vie dans ce petit paradis qu'est le Lavandou.