Au Lavandou, depuis 19 ans, nous cultivons notre insuffisance et grevons nos investissements structurants. En effet, les intérêts de la dette dévorent nos capacités et nourrissent les banquiers peu regardants de notre situation. Pouvons-nous courir avec succès le marathon économique avec 20 millions € sur le dos ? Le remboursement de la dette est affaire de croissance et celle-ci a toujours misé sur l’allongement utopique du flux touristique. D’où les beaux palmiers, l’entretien des plages, la cosmétique municipale. Ce maquillage ne cache plus les rides de la centenaire, vivant dans le souvenir du passé, la vente de ses bijoux, l'éloignement de ses enfants pour n'avoir anticipé le retournement de fortune. Il est temps de repartir du bon pied en imaginant la stratégie gagnante pour les dix ans à venir. Pas seulement du tourisme de masse qui restera notre fonds de commerce incontournable et supporté; mais aussi d’une autre forme de tourisme plus riche et pérenne. Ce que n’a pas su organiser, en trois mandats, l’équipe sortante rebelle à l’éco tourisme, au tourisme de congrès, à la promotion de l’arrière-pays, aux traditions du territoire…faute d’organisation et d’ostracisme. Sa grande stupidité à lutter contre l’élévation du niveau de la mer et le courant ligure a trouvé son apogée lors de l’immersion de 200 mètres de sacs de sable à Cavalière sous couvert de croyance prétendument scientifique. Une soumission intellectuelle à 700.000 € dont les intérêts sont dans le cerveau obscur de son auteur. Cette somme aurait été plus utile à la restructuration touristique du Lavandou. Et que dire de l’artisanat local qui se limite à la production de savons ou de bougies et de gadgets "made in China" ? Notre dette est un poids dont il faut se libérer par la croissance où, par défaut, des économies de fonctionnement, en laissant de côté la pression fiscale qui rencontre une protestation justifiée. Or, le budget 2014, en préparation dans le secret de la gargotte municipale, risque d’être un brouet amer. Comment, en effet, maintenir une structure de 200 territoriaux, alors que les recettes diminuent et que la dette pèse jusqu'en 2027 ? La solution est, soit la fuite en avant des emprunts et vente du patrimoine, soit une kermesse estivale sans précédent, soit la suppression de tout superflu… Nous avons accepté notre endettement comme un mal supportable. Aujourd’hui, nous assistons à une fin pathétique d’opulence jamais imaginée par nos élus incapables de combattre cette spirale négative. L’opposition et la société civile travaillent à l'éradication de la dette afin de donner au Lavandou toutes les chances d’un retour à la croissance !