Port-Cros au secours d’un…gros poisson !

La signature de la charte Pelagos par le maire du Lavandou est une habile victoire des fonctionnaires de Port-Cros qui ramènent le trublion dans leurs filets. Dans le discours du récipiendaire, toute la polémique autour du referendum contre l'extension du Parc est soigneusement évitée. Le Lavandou a l’habitude des changements de cap de son 1^er magistrat "girouette" qui fait surtout du buzz sur son dos. A bien entendre sa prose verbeuse sur les baleines, on voit bien le personnage en représentation théâtrale. A-t-il seulement aperçu une baleine dans sa vie ? Finalement à chacune de ses incartades, l’enfant turbulent rentre discrètement dans le rang avec le sourire de l’espiègle préparant déjà le coup suivant. Sauf qu’à son âge…son auditoire de ventripotents n’est plus suffisamment large pour lui assurer un avenir électoral. D’autant que la question des baleines n’est pas essentielle face au budget communal 2013/2014 qui se profile dans une conjoncture délicate. La péréquation est vite faite: disette des dotations publiques, récession économique, masse salariale déraisonnable (1 employé territorial pour 24 habitants), Epic en berne, dette toujours présente, habitants en fuite (-700) et plus grand-chose à mettre au clou côté bijoux de famille. Nous passerons aussi sur les trois campagnes de promesses électorales non tenues ! La relève devra assumer les 18 ans d’immobilisme… de la centenaire !
Certes, si la Charte Pelagos est provisoirement accordée au Lavandou, plus question d’écumer les 12 km de rivages lavandourains munis de harpons et de poêles à frire afin de la conserver. En ce sens c’est une bonne chose car le détour par la tristouille prud'homie du Lavandou nous alertait sur l’urgence écologique. Rassurez-vous, le Bol des Sables continuera bien à labourer la grande plage en fin d’année et la mer à échanger des tonnes de  détritus urbains contre notre sable qui fout le camp vers le large. Peu étonnant que les plages varoises commencent à faire peur aux touristes qui regardent par deux fois avant de s’y allonger.
Finalement notre coupeur de ruban tricolore aurait pu nous éclairer sur Pelagos. Que nenni ! explication futile aux incultes oreilles des ventripotents, dont la partie la plus intéressante reste les mains…pour mieux l’applaudir, en attendant le buffet. Donc, le pélagos désigne l’ensemble des organismes vivant dans la colonne d’eau océanique ou lacustre, au-dessus des fonds où vit le benthos. Le pélagos est constitué d’organismes capables de se mouvoir par eux-mêmes (le necton), indépendamment des courants, et d’organismes incapables de s’affranchir de ces courants (le plancton). Voilà pour la partie la plus intellectuelle de cette signature précédée, il est vrai, par l’inauguration des caudales du plus bel effet  au Rond-Point de la Saint Glinglin à 250.000 €.. à peu près le prix d’un des derniers thonidés sur le marché de Tokyo où les touristes se précipitent !

Var Matin du 30-06-2012