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Parmi les nombreuses observations définitives, parfois peu amènes (gestion approximative sinon irrégulière…) retenues par la Chambre Régionale des Comptes au titre de l’analyse de gestion de la commune du Lavandou entre 2002 et 2010, figurait le constat d’un déséquilibre récurrent entre la progression des recettes et celle des dépenses de gestion, avec pour conséquence un affaiblissement croissant de la capacité d’épargne, allant même jusqu’à ne plus permettre, entre 2003 et 2007, de couvrir le remboursement du Capital de la dette, ce qui est pourtant une obligation légale pour les collectivités.
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Contrairement aux affirmations se voulant rassurantes du maire en place depuis 19 ans, candidat à sa propre succession, RIEN N’A CHANGE ! Après une très passagère embellie consécutive aux remontrances du Juge des Comptes, il ressort de la poursuite de l’analyse des résultats financiers des années suivantes, que cette spirale infernale ne s’est nullement arrêtée : Le compte administratif 2013, présenté au Conseil du 26 Février écoulé, bien évidemment approuvé par sa « très silencieuse majorité »…révèle une fois encore que si les produits de gestion ont augmenté de 2,7%, les dépenses se sont pour leur part accrues de 5,9%, entrainant fatalement une baisse du niveau d’épargne à 14%… soit SON TAUX LE PLUS BAS DEPUIS 2007 !!!
Pourquoi en-sommes- nous là ? Parce-que cette municipalité s’avère incapable de maîtriser les dépenses de fonctionnement, ce que lui reprochait la C.R.C. : la masse salariale (7.2M€) en augmentation de 10.8 % en 4 ans, consomme en 2013 40% des recettes, le remboursement de la dette (Capital + intérêts = 1.8 M€ ), ampute quant à lui ces mêmes recettes de 10% : AINSI, LA MOITIE DES RECETTES DU BUDGET AVAIT DEJA DISPARU avant même d’engager la moindre dépense de fonctionnement courant, tandis que les « charges à caractère général » (vous avez les mêmes à la maison !) ont elles aussi progressé de 14 % en 2013 pour atteindre 4.9 M€ !!!
Dans son tract de campagne, dans lequel il prétend vouloir donner une leçon de « finances publiques » à un autre candidat, le locataire de la place Reyer ironise sur le poids de cette dette ! « Pourquoi voulez-vous faire peur ? » lui reproche-t-il… Eh bien, parlons-en, justement, de la dette.
Au 31 Décembre 2013, il reste à la ville du Lavandou à rembourser en capital 15.3 M€ d’emprunts, ceci sans compter encore environ 4 M€ d’intérêts qu’il faudra payer aux banques jusqu’en 2027… A titre d’exemple, vous êtes tous révoltés lorsque les médias vous rapportent que l’Etat français a une dette faramineuse 1.900 Milliards d’€… vous êtes tous indignés en apprenant que cette dette représente 92% du P.I.B., notre fameux produit intérieur brut équivalent aux ressources économiques du pays ! Revenons donc à notre échelle communale : Sachez tout de même que nos 15.3M€ de dette, représentent dramatiquement 86% de l’équivalent du P.I.B. du Lavandou, c’est-à-dire des 17.8 M€ de recettes de l’année 2013 !!! A titre de comparaison, « Bercy » publie la moyenne nationale pour les villes de même taille : 66% ! Avec 20 points au-dessus de la norme, il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser pour le maire du Lavandou !
Vous comprenez ainsi pourquoi notre chantre de la « gestion rigoureuse » se glorifie dans son programme de … «devoir poursuivre une politique de décroissance des investissements » transformant en fait cyniquement la triste fatalité de son incurie en un pseudo choix stratégique ! Désinvestir ! Mais oui, forcément, puisqu’il n’a plus de capacité d’épargne suffisante pour financer ses projets et qu’il ne peut plus non plus recourir à l’emprunt sans risquer la correctionnelle! Acculé dans les cordes, Il ne lui reste plus comme solutions, que celle consistant à brader les « bijoux de famille » dont il ne se prive d’ailleurs guère dès que le besoin de liquidités se fait sentir, ou se tourner vers les promoteurs privés, comme pour sa « magnifique maison de retraite » submersible, qui n’a rien coûté à la ville, comme il se plait à le rappeler, mis à part l’abandon d’un terrain pour 40 années avant son retour dans la propriété foncière communale ! Et à suivre selon ce même schéma diabolique, le futur pôle cinéma de la Baou …Que restera-t-il aux générations futures en matière de patrimoine ? Combien d’équipements publics pérennes ?
Voilà pourquoi il est impératif de mettre fin à cette politique de la terre brûlée entreprise depuis bientôt 20 ans, qui ne laissera que des fontaines, des palmiers, des queues de baleines, une rose des vents
Voilà pourquoi le programme « Lavandou Cap 2020 » que vous propose Thierry Saussez doit vous convaincre qu’il est temps d’enrayer la dégradation financière de la cité :
- En dynamisant les recettes potentielles par le développement de l’activité économique autour du commerce, de l’artisanat, des métiers du tourisme, en valorisant notre façade littorale, permettant ainsi de s’abstenir de tout recours à une hausse des taux de fiscalité locale,
- En revenant à une bonne pratique de la gestion des deniers publics par une maitrise retrouvée des charges de fonctionnement,
- En redonnant ainsi des marges de manœuvre substantielles permettant d’autofinancer à nouveau des équipements publics dont nous avons besoin
Mettons un terme définitif à cette gestion détestable des finances locales, au laxisme, à la dégradation des comptes, à l’absence d’ambition des choix budgétaires, arrêtons une fois pour toutes la « petite musique », qui n’est pas hélas la « petite musique de nuit » de Mozart, mais la « petite musique qui nuit », de Bernardi !…

Thierry Saussez. Le Lavandou Cap 2020 

Tag(s) : #Finances
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