Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Alors que tous les signes environnementaux sont très alarmants, nous tergiversons encore sur les sacs plastique, les boues rouges, les stations d’épuration inadaptées à la surpopulation estivale, la surpêche qui déciment la Méditerranée*
L’été a atteint un record de chaleur et de sécheresse. Les relevés météo enregistrent une accélération anormales des températures depuis le milieu du siècle...
De puissants cyclones sont apparus dans l'Atlantique Nord, tandis qu'ils étaient plus nombreux dans les autres parties du monde. Ils menacent maintenant l’Europe…
Partout, le littoral est grignoté par la remontée de la mer avec ses premiers réfugiés climatiques…. Les glaciers fondent à vue d’œil dans les Alpes… et la liste peut s’allonger indéfiniment pendant que nous courons dans tous les sens à la recherche des responsables (forcément l’autre)


Dans ce contexte, quelle réussite de la COP21 ?
Du 30 novembre au 11 décembre 2015, le 21ème sommet mondial ne pourra pas se mesurer à un simple volet diplomatique. Il faut aussi que le pays d’accueil, la France, soit exemplaire. Elle ne l’est pas, loin de là, notamment parce qu’elle continue de subventionner les centrales à charbon, parce qu’elle reste attachée au nucléaire…dont l’EPR de Flamanville illustre l’échec technique et le naufrage financier. Ou encore le dynamitage du Rainbow Warrior sur ordre du président d'alors. La conférence climat 2015 à Paris n’aboutira pas sur un accord miracle.

Sur le plan politique, les écologistes ont totalement disparu des tribunes nationales et des petites mairies. Trop utopistes, ils tentent de se reconstruire autour de l’UDE (Union des démocrates et écologistes) . Une façon de quémander un strapontin à la COP21. Pour le reste le gouvernement tente d’imposer sa loi de transition énergétique. A chacun de s’en saisir… encore faudrait-il la comprendre !
D’échec en échec, les bonnes résolutions approuvées à chaque sommet écologique réapparaissent comme un vieux disque rayé.


Le Var, paradis des décharges légales et illégales
Le Var n’a prévu aucun plan départemental des déchets. Les mairies ont longtemps été complaisantes avec les entreprises responsables de décharges illégales. Les choses commencent à bouger et la justice à être saisie, mais il reste une quarantaine de décharges totalement illégales dans le département, souvent en pleine zone classée
Et puis l’Etat ne peut effacer la décharge du Balançan, en pleine zone Natura 2000, (10.000 tonnes de déchets d’une centaine de communes y compris les boues des stations d’épuration depuis 40 ans). Prolongée jusqu’en 2020, mais régulièrement attaquée - avec succès - devant le Tribunal administratif, pour pollution des sols et des rivières aux alentours, cette méga décharge a encore un bel avenir.


Le Lavandou, une écologie à géométrie variable

La plus grande faute du Lavandou a été le refus de l’extension du périmètre du Parc national de Port-Cros. Attitude provocatrice du maire, manipulant l'opinion par un referendum mensonger destiné à maintenir le cap d’un tourisme effréné, destructeur de l’environnement, alors que précisément de nouveaux métiers d’écotourisme apparaissent autour des parcs nationaux.


Provocation toujours d'actualité dans cet extrait de campagne municipale 2014 de quatrième mandat  « …c'est pourquoi, dans la continuité du Référendum local du 22 Mai 2011, nous refuserons d'adhérer au Parc National de Port-Cros, tout en maintenant un partenariat avec cette institution. Car nous considérons que notre environnement proche, aussi bien terrestre que marin, doit-être un vecteur de bonheur, de qualité de vie et d'attrait touristique, plutôt qu'un instrument de sanctuarisation… ».

Habile mystification du vote, le "NOUS " ne représentant que 37,9% de participation malgré une débauche de dépenses municipales. L’exhibition du seul cheval de labour sur l'une des dernières parcelles de Saint-Clair justifiera le bonheur, la qualité de vie électoralement promis. Un artifice médiatique qui masque l’échec des plantations de palmiers, la prépotence et le bétonnage de l’ancien petit village de pêcheurs par l’auteur de cette affirmation pas très écologique, en 2009: "Les espèces ne sont pas menacées, elles changent ". Parlait-il de lui ?

La seconde erreur est d’accepter que l'organisateur de ce rejet prenne la tête de l’association des « Acteurs et Elus de la Façade Méditerranéenne » (AEFM) créée… pour défendre les problématiques du littoral ! C’est oublier un peu vite que le maire du Lavandou, par ailleurs président du SIPI (Syndicat Intercommunal de Prévention des Inondations) a mis 20 ans pour engager les « travaux d’urgence » du Batailler, sous la pression des victimes d’inondations catastrophiques regroupées en association de défense (AILB). Sans parler de sa singulière présidence du SCLV (Syndicat des Communes du Littoral Varois), qui a immergé 200 mètres de sacs de sable prélevé à Cavalière contre… le courant Ligure pour 700.000 €

Conclusions
La nature a horreur du vide, les opportunistes de tous bords aussi....!
L’écologie exemplaire va devenir le thème favori des futurs élus, mettant au placard les anciennes litanies de la vie publique: le sécuritaire et l'empoi..


Liste rouge de l'UICN . Sur 41.415 espèces étudiées, 16.306 sont menacées d’extinction. 785 espèces sont considérées comme éteintes, 65 autres n’existent plus qu’en captivité ou en culture, et un oiseau sur huit, un mammifère sur quatre, un amphibien sur trois et 70 % de toutes les plantes évaluées sont en péril.

La grande braderie écologique
Tag(s) : #Écologie
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :