Le préfet Hugues Parant est optimiste sur l’intercommunalité à l’Est de Toulon. Normal, il s’est fixé 2014 pour imposer la nouvelle carte de l’intercommunalité dans le Var et dispose d’une arme absolue : la légitimité de l’Etat. Le Lavandou devra se soumettre ou se démettre mais ne sera plus, à cette date, une commune isolée de 5700 habitants obéissante et soumise au bon pouvoir de son premier magistrat. Pour l’heure, le préfet fait du pédagogique, rassure, explique mais il existe bien un plan B dans le cas où… un mauvais choix irait à l’encontre de l’intérêt général. Lequel ? Nous n’en saurons pas davantage. La simultanéité avec les élections municipales est un argument de poids pour faire entrer les indociles dans le rang d’une nouvelle organisation territoriale qui ne cache plus ses enjeux : réduire la dépense publique, dégonfler le "mille feuilles" à la française, et "remercier" 1 élu sur 2. L’intercommunalité sera donc le nouvel échelon de base incontournable de l’élu pour bâtir des projets concertés avec ses voisins et créer plus d’attractivité à l’échelle de l’Europe. Le maire du Lavandou déjà notoirement connu pour son manque de réflexion, sa vindicte contre Natura 2000 en mer, son absence de concertation décisionnelle, ses remises en cause répétées des décisions de Justice, son retard économique commence à dresser contre lui une désapprobation silencieuse mais ferme. Il faut rajouter que l’endettement constant de la commune (+16,95% depuis 2001/ 3.436 € par habitant) en fait aussi une mariée de seconde noce. Les prétendants à l’Est comme à l’Ouest ne sont pas empressés d’embarquer une aspirante aux subsides et emprunts publics vertigineux, à l’échelle de sa commune, qui n’a aucune autre ressource que le tourisme saisonnier, sans compter le caractère autoritaire du postulant. L’opposition, sans étiquette et née de la société civile, se construit certainement une future voie royale entre l’usure de l’actuel locataire UMP et l’évolution de la carte électorale. A suivre jusqu’en 2014
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